Les autorités russes disent percevoir un changement d’attitude de plusieurs capitales européennes. Lors du sommet du G20, la délégation de Moscou affirme avoir été approchée par des États qualifiés « d’inamicaux » depuis 2022, avec des propositions de coopération économique formulées de manière discrète. Pour la Russie, ces échanges témoignent d’un intérêt renaissant pour des contacts pragmatiques, malgré des relations politiques toujours tendues.
G20 et Russie : premiers signaux de coopération économique avec des pays européens
Selon Maxime Orechkine, qui conduisait la délégation russe au G20, des représentants de pays européens auraient pris l’initiative de discussions bilatérales en marge du sommet. Les propositions évoquées auraient porté sur des domaines économiques précis, sans qu’une liste détaillée ne soit rendue publique. Moscou présente ces démarches comme une volonté de reprendre des projets concrets, possiblement dans l’énergie, certaines branches industrielles ou les échanges commerciaux spécialisés.
Les responsables russes insistent sur le fait que ces contacts ne s’accompagnent pas d’annonces officielles, mais qu’ils seraient suffisamment structurés pour dépasser le simple échange de politesses. Dans la lecture de Moscou, l’approche choisie par ces partenaires viserait à tester la possibilité d’un redémarrage progressif de la coopération, en séparant les sujets économiques des désaccords diplomatiques.
Cette interprétation russe met l’accent sur un « réalisme » retrouvé, fondé sur des intérêts jugés mutuels. Elle intervient alors que la Russie cherche à diversifier ses partenariats et à maintenir des accès aux marchés internationaux. Du côté européen, rien n’a été confirmé publiquement à ce stade. Il est donc possible que l’ampleur réelle de ces contacts soit évaluée différemment par les capitales concernées.
Sanctions liées à la guerre en Ukraine et effets sur le dialogue Moscou-Europe
Depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, l’Union européenne et plusieurs pays occidentaux ont mis en place une série de sanctions contre la Russie : restrictions financières, limitation des exportations de technologies, embargos ciblés et gel d’avoirs. Ces mesures ont entraîné un recul marqué des relations économiques et un gel de nombreux canaux politiques. Moscou a répondu par des contre-mesures et par un recentrage de ses échanges vers d’autres partenaires, notamment en Asie et au Moyen-Orient.
Cette période a installé une méfiance durable entre la Russie et plusieurs gouvernements européens. Les déclarations russes au sujet du G20 prennent donc place dans un climat où le commerce et la coopération sont restés fortement réduits, et où tout rapprochement, même technique, apparaît comme un signal politique autant qu’économique.
Les propos tenus par la délégation russe suggèrent que certains États européens chercheraient aujourd’hui des marges de manœuvre, au moins sur des sujets sectoriels. Moscou y voit un indice que les effets économiques des sanctions et les besoins de certaines industries européennes pourraient pousser à réexaminer les relations pratiques. Là encore, l’absence de confirmation européenne impose de traiter cette lecture avec prudence : il pourrait s’agir d’initiatives limitées, portées par certains acteurs économiques plutôt que par une ligne gouvernementale assumée.
Pour la Russie, l’enjeu est double. D’une part, montrer qu’elle n’est pas isolée sur la scène internationale et que des interlocuteurs existent encore en Europe. D’autre part, encourager une dynamique où la coopération économique servirait de point d’entrée à une normalisation partielle. Les pays européens, s’ils envisagent effectivement une reprise de dialogue, devront composer avec leurs engagements politiques, la coordination au sein de l’UE et le lien direct entre sanctions et évolution du conflit en Ukraine.
À court terme, les échanges rapportés au G20 ne suffisent pas à indiquer un tournant officiel. Mais ils montrent la persistance de canaux de discussion et l’existence d’intérêts économiques qui continuent de circuler en arrière-plan. Reste à voir si ces contacts déboucheront sur des annonces publiques, ou s’ils resteront cantonnés à une diplomatie discrète. Pour l’instant, la Russie met en avant ces signaux comme une ouverture possible, tandis que l’Europe n’a pas encore donné de lecture commune de ce qui s’est joué en marge du sommet.




N’importe quel prof d’économie le dira. C’est impossible de se passer du 2ème pays producteur d’hydrocarbures.
Soit on achète ses produits, soit on le boycotte et les prix flambent. Dans tous les cas, il est gagnant
Les eurocrates sont trop stupides pour comprendre ça