Sénégal : Front social en alerte maximale entre hôpitaux, écoles et universités

Les mouvements sociaux se succèdent cette semaine au Sénégal, révélant une situation tendue dans plusieurs secteurs publics. Santé, éducation et universités sont simultanément touchés par des actions de grève qui perturbent les services essentiels et rappellent la fragilité des engagements conclus entre l’État et les organisations professionnelles.

Grève générale dans la santé et mobilisation nationale

Le secteur de la santé est de nouveau perturbé. Les syndicats ASAS And Gueusseum et SATSUS ont déclenché deux journées de grève, les 25 et 26 novembre, en maintenant uniquement un service minimum dans les urgences. Ils dénoncent des engagements non tenus et entendent accentuer la pression avec une marche nationale à Dakar.

Les enseignants, réunis au sein du G7, ont également relancé leur mobilisation avec un débrayage de 48 heures à Matam, imputant aux autorités le non-respect d’accords antérieurs. Ces actions s’ajoutent aux tensions sociales accumulées depuis plusieurs mois.

Le pays traverse une période de fortes tensions sociales malgré l’accord conclu en 2025, présenté comme un moyen de préserver la stabilité. Les travailleurs de la santé et les acteurs de l’éducation estiment désormais que ce pacte n’a pas répondu aux attentes, relançant les revendications et mettant en cause la capacité du gouvernement à apaiser la situation.

Crise des bourses et rupture du dialogue

À l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le Collectif des Amicales annonce à son tour un durcissement. Après 72 heures de suspension, les étudiants ont rencontré le ministre de l’Enseignement supérieur, les autorités du COUD et la direction des bourses sans obtenir de solution.

Ils exigent le paiement immédiat et intégral des rappels, tandis que les autorités proposent un règlement étalé entre décembre et février. Le Collectif juge cette option insuffisante, rappelant l’impact des mois sans bourse sur les étudiants.

Les mouvements simultanés dans les soins, l’éducation et l’enseignement supérieur soulignent la persistance de revendications non résolues et un climat de confiance fragilisé. Travailleurs, enseignants et étudiants expriment la même frustration face à des engagements jugés inaboutis. La multiplication de ces grèves complique la gestion des services essentiels et place le gouvernement devant un défi social majeur.

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