Cette semaine, Washington a confirmé la toute première livraison du lenacapavir à destination de la Zambie et de l’Eswatini. Il s’agit d’un traitement antirétroviral injectable, de nouvelle génération, qui permet de renforcer la lutter contre le VIH. Quasiment 1.000 doses ont été envoyées.
Cette livraison est la toute première qui sera effectuée dans le cadre d’un programme récemment lancé par les États-Unis. L’objectif de ce projet est de fournir, à prix coûtant, ce traitement préventif, développé par le laboratoire Gilead, aux pays qui sont les plus touchés par la maladie. Deux millions de personnes pourraient en bénéficier, tout au long des trois années, soit la durée totale du programme.
Un programme de lutte contre le VIH
Ce même laboratoire entend d’ailleurs poursuivre ses démarches pour entamer de nouvelles discussions avec d’autres pays partenaires ou futurs partenaires. Une douzaine au total. En Afrique subsaharienne, le virus reste endémique. En effet, cette région du globe est l’épicentre mondial de la maladie et les chercheurs, organisations et politiques ont à coeur de la ralentir.
En revanche, Washington ne devrait pas travailler avec l’Afrique du Sud. Alors que quasiment une personne sur cinq y a contracté la maladie, les doses financées et envoyées par Washington n’iront pas jusqu’à là-bas. La raison ? L’Afrique du Sud est, aux yeux du gouvernement américain un pays riche, qui peut se permettre d’investir et financer les traitements.
L’Afrique du Sud, pas concernée par la main tendue américaine
Une décision qui intervient dans un contexte politique marqué par les vives tensions entre Donald Trump et Cyril Ramaphosa. Le premier avait notamment accusé le second de favoriser un “génocide blanc”. L’ambassadeur américain avait d’ailleurs été rappelé. Washington avait ensuite fustigé la procédure sud-africaine engagée devant la Cour internationale de Justice contre Israël, dans le cadre de la guerre qui l’opposait au Hamas palestinien.
