Le 10 novembre à Ouagadougou, le Burkina Faso et le Maroc ont consolidé leurs liens en signant plusieurs accords et mémorandums touchant divers secteurs. Ces initiatives visent à dynamiser les échanges, renforcer les infrastructures et mettre en œuvre des projets communs dans des domaines clés. Cette avancée prolonge le rapprochement déjà engagé par le Maroc avec les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES).
Une coopération Sud-Sud structurée et diversifiée
Les ministres des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré pour le Burkina Faso et Nasser Bourita pour le Maroc, ont confirmé leur engagement à bâtir un partenariat exemplaire de coopération Sud-Sud. Lors de la 5ᵉ session de la Commission mixte de coopération, une dizaine d’accords ont été signés, couvrant des secteurs clés comme l’agriculture, le commerce, la formation professionnelle, ainsi que la sécurité et la protection civile. Ces documents prévoient également la reconnaissance mutuelle des permis de conduire, le renforcement des services aériens et le développement des infrastructures routières, facilitant ainsi la mobilité et les échanges entre les deux pays.
Au-delà des aspects économiques, le Maroc et le Burkina Faso se concentrent sur des projets concrets qui bénéficient directement aux citoyens et renforcent les capacités institutionnelles. L’objectif est de mettre en place des mécanismes efficaces pour le transfert de compétences et l’appui technique dans divers secteurs, tout en consolidant la coopération entre leurs institutions.
Les liens entre le Maroc et l’AES et perspectives d’action
Le rapprochement entre le Maroc et le Burkina Faso s’insère dans un engagement plus large envers les pays de l’AES, notamment le Mali et le Niger. Depuis 2023, le Maroc propose l’Initiative Atlantique pour permettre à ces États enclavés d’accéder à l’océan via ses ports comme Tanger Med et Dakhla. Les ministres des Affaires étrangères de l’AES ont soutenu ce projet lors de rencontres à Rabat avec le roi Mohammed VI. Le Maroc accompagne également ces pays par le renforcement des échanges commerciaux, la mobilité des personnes et le développement des compétences dans des secteurs clés comme l’agriculture, la sécurité et la formation professionnelle.
La signature de ces accords à Ouagadougou traduit la volonté de transformer ces ambitions en actions concrètes. Les mesures adoptées devraient permettre d’améliorer la connectivité, d’optimiser le commerce bilatéral et d’offrir des opportunités de développement durable aux populations locales.



