Après deux jours d’entraînement militaire autour de l’île de Taïwan, la Chine a confirmé avoir mis fin à ses manoeuvres. Une annonce effectuée quelques heures seulement avant la prise de parole de Xi Jinping à l’occasion de ses voeux du Nouvel An 2026 mais qui laisse entendre qu’effectivement Pékin pourrait envisager un passage à l’action dans les mois ou années à venir.
En début de semaine, ce lundi et mardi, l’Armée populaire de libération a mobilisé de très importants moyens autour de Taïwan, avec la présence d’avions de chasse, de navires de guerre et de bâtiments de gardes-côtes, qui ont par ailleurs tiré quelques missiles. Cette opération simulait l’encerclement de l’île ainsi qu’un blocus de ses ports stratégiques.
L’armée chinoise organise des exercices autour de l’île de Taïwan
Dans un contexte marqué par de fortes tensions entre Pékin et l’île de Taïwan, les autorités ont suivi de près ces mouvements, tout en renforçant leur dispositif de surveillance. Côté chinois, les autorités se sont montrées plutôt satisfaites de cette mission, affirmant que tous les tests effectués, mobilisant l’ensemble des forces de l’île, ont été couronnés de succès.
Le discours du président chinois a ensuite eu lieu, au cours duquel il a notamment assuré que la réunification du pays suivait une dynamique qu’il a qualifiée d’inévitable. Une sortie qui, là encore, démontre que Pékin n’envisage pas un seul instant de reculer quant à son projet de rattacher Taïwan à la Chine continentale.
Pékin stoppe tout, mais reste sur ses gardes
À Taipei, cette annonce a eu pour effet de mobiliser les autorités, qui ont dénoncé ces exercices. Selon elles, ceux-ci ont pour finalité de raviver les tensions dans la région, augmentant par ailleurs le risque d’incident pouvant éventuellement entraîner une catastrophe militaire et humaine. La Chine, bien qu’elle ait stoppé les manoeuvres a toutefois confirmé rester sur ses gardes, pour faire face à toute évolution défavorable.
