Fusillade en Australie : antisémitisme, victimes et réactions des autorités

Une fusillade survenue dimanche sur la plage de Bondi, à Sydney, a fait douze morts, dont un des tireurs présumés, et au moins vingt-neuf blessés, parmi lesquels deux policiers. L’attaque s’est produite lors d’un événement organisé pour Hanoukka, réunissant des familles de la communauté juive. Les autorités australiennes qualifient les faits d’acte terroriste ciblé, tandis qu’une mobilisation politique et diplomatique s’est rapidement exprimée en Australie comme à l’étranger.

Australie, Sydney et plage de Bondi : une attaque antisémite lors de Hanoukka

Selon la police de Nouvelle-Galles-du-Sud, deux individus ont ouvert le feu pendant un festival annuel organisé à l’occasion de Hanoukka sur la plage de Bondi. L’un des assaillants a été tué sur place, le second a été blessé et se trouvait dans un état critique au moment de la dernière communication officielle. Les forces de l’ordre indiquent qu’un engin explosif artisanal a également été découvert dans un véhicule lié à l’un des suspects.

Le premier ministre de l’État, Chris Minns, a confirmé que l’événement visait la communauté juive de Sydney dès le premier jour des célébrations. Le chef du gouvernement australien, Anthony Albanese, a évoqué une attaque ciblée et a dénoncé un acte d’antisémitisme, tout en rendant hommage aux personnes intervenues pour tenter de neutraliser les tireurs.

Parmi elles, un passant a attiré l’attention des autorités et des médias. D’après la police et plusieurs responsables politiques locaux, cet homme s’est précipité sur l’un des assaillants et lui a arraché son arme à mains nues. Touché par balles au bras et à la main, il a été hospitalisé. Des proches ont indiqué qu’il était conscient et suivi médicalement. Le premier ministre australien a salué le courage de civils qui ont « couru vers le danger » pour aider les victimes.

Réactions internationales et réponses politiques face à l’antisémitisme

Les réactions ont dépassé les frontières australiennes. Plusieurs dirigeants européens ont exprimé leur solidarité avec les victimes et la communauté juive. Le chancelier allemand Friedrich Merz s’est dit « sans voix » après cette attaque, appelant à combattre l’antisémitisme. Le premier ministre britannique Keir Starmer a affirmé que le Royaume-Uni resterait aux côtés de l’Australie et des juifs australiens. Des messages similaires ont été publiés par les dirigeants italien, belge, irlandais et néerlandais, ainsi que par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas.

En France, Emmanuel Macron a fait part de ses pensées pour les victimes et a réaffirmé l’engagement de son pays contre la haine antisémite. Plusieurs responsables politiques français, issus de différents courants, ont également réagi publiquement, exprimant leur solidarité et appelant à des rassemblements ou à des gestes de soutien.

En Australie, le Conseil national des imams a condamné l’attaque et appelé à l’unité entre les communautés. Les autorités fédérales et régionales ont annoncé un renforcement des mesures de sécurité autour des lieux de culte et des événements communautaires, sans détailler à ce stade les dispositifs envisagés.

Alors que l’enquête se poursuit pour établir les motivations exactes des auteurs et leurs éventuelles complicités, la fusillade de Bondi laisse un pays confronté à un choc collectif et à des interrogations immédiates sur la protection des rassemblements publics et la lutte contre les actes antisémites.

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