Le Zimbabwe annonce la construction d’une centrale électrique flottante en 2026

Le Zimbabwe prépare une transformation majeure de son paysage énergétique. Après plusieurs années marquées par des baisses de production et des coupures répétées, le pays veut se tourner vers de nouvelles solutions capables de stabiliser l’alimentation en électricité. Le lancement d’une centrale flottante prévue pour 2026 sur le lac Kariba apparaît comme l’un des projets phares de cette stratégie. L’information a été rapportée par Agence Ecofin.

Le lac Kariba, base du projet zimbabwéen

L’énergie solaire présente plusieurs avantages qui en font une option stratégique pour un pays exposé à des perturbations climatiques. Elle repose sur une ressource abondante, limite les émissions polluantes et permet de réduire la pression sur les installations hydrauliques dont les performances varient selon les saisons. Ces bénéfices attirent de plus en plus de gouvernements africains et renforcent l’intérêt pour des projets combinant innovation technique et production locale. Cette dynamique ouvre la voie à des initiatives destinées à alléger la charge qui pèse sur les barrages et à explorer d’autres sources capables de soutenir la croissance énergétique.

Au Zimbabwe, cette évolution répond à une réalité persistante : la chute du niveau d’eau du barrage de Kariba a réduit la capacité de production, passant d’un potentiel de 1 050 MW à environ 550 MW ces dernières années. Les épisodes de sécheresse enregistrés au cours des cinq dernières années ont accentué cette vulnérabilité et mis en évidence la nécessité d’une alternative solide.

Dans cette logique, les autorités prévoient le lancement d’une centrale flottante de 600 MW dont les travaux devraient débuter au second trimestre 2026. Une partie du projet consiste à installer des panneaux solaires sur les terres qui bordent le lac, afin d’alimenter progressivement un dispositif énergétique destiné à soutenir la production nationale.

Financement du projet énergétique solaire et flottant au Zimbabwe

Le développement de cette infrastructure nécessite un investissement évalué à 650 millions de dollars. Pour lancer les premières étapes, des industriels du pays ont obtenu 4,4 millions de dollars auprès de la Banque Africaine d’Import-Export afin de financer une étude de faisabilité. Ils cherchent encore jusqu’à 350 millions de dollars pour mettre en œuvre la première phase, qui porte principalement sur l’installation des équipements solaires.

Cette approche reflète un choix clair : réduire la dépendance à l’hydroélectricité et éviter que les variations du lac Kariba ne compromettent la stabilité du réseau. L’objectif est de diversifier l’offre et d’exploiter une ressource solaire qui reste constante tout au long de l’année, même lorsque les réservoirs manquent d’eau.

Si les différentes étapes se déroulent comme prévu, la centrale flottante pourrait contribuer à repositionner le secteur énergétique du Zimbabwe et à atténuer les ruptures d’approvisionnement qui touchent régulièrement populations et entreprises. Le projet avance par paliers, et son achèvement complet est visé pour 2031.

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