Au Salvador, la justice est particulièrement stricte, notamment depuis l’accession au pouvoir de Nayib Bukele. Le président salvadorien a serré la vis, menant une guerre sans mercis contre les gangs qui, des années durant, ont fait la loi dans le pays. Aujourd’hui, le Salvador est devneu l’un des pays les plus sûrs, avec le plus faible taux d’homicide au monde.
Récemment, la justice salvadorienne a d’ailleurs eu à juges des membres présumés de la Mara Salvatrucha, l’un des gangs les plus puissants du pays. Plusieurs dizaines de condamnations ont été prononcées, certaines atteignant jusqu’à plusieurs centaines d’années de prison, sur la base du modèle américain.
Plus de 1 300 ans de prison pour un prévenu
La pleine la plus lourde prononcée, l’a été à l’encontre d’un prévenu, qui a écoupé de plus de mille ans d’emprisonnement. Qualifié de terroriste par les États-Unis, cette personne a été condamnée, précisément, à 1335 ans de réclusion criminelle notamment pour des faits d’assassinats ciblés, d’extorsions de commerçants et intrusions violentes dans des domiciles
Une peine symbolique, qui démontre à quel point le moindre fait, la moindre preuven coûte extrêmement cher dans ce pays vivant toujours sous le régime de l’exception. Ce régime particulier, instauré depuis mars 2022, facilite les arrestations et limite certaines garanties judiciaires. Plus de 90 000 personnes ont été interpellées pour environ 8 000 libérations après vérification d’identité et des antécédents.
Les ONG alertent et tirent la sonette d’alarme
Des méthodes particulières, aux résultats spectaculaires. Cependant, nombreuses sont les organisations internationales et autres ONG oeuvrant en faveur des droits humains à alerter sur ces arrestations, qualifiées d’arbitraire. Les conditions de détention, particulièrement difficiles, sont aussi pointées du doigt, avec des cellules pleines et des détenus qui ne voient pas la lumière du jour. Des accusations réfutées par l’administration, qui assure oeuvrer en faveur du calme et de la sécurité commune.