Nigeria - USA : Abuja annonce de possibles frappes conjointes à venir

Depuis plus d’une décennie, le Nigeria fait face à une menace terroriste persistante, marquée par des attaques meurtrières visant aussi bien les civils que les forces de sécurité, notamment dans le nord et le nord-ouest du pays. Cette instabilité chronique a conduit Abuja à renforcer, au fil des années, ses dispositifs sécuritaires et ses partenariats internationaux. Le 25 décembre dernier, cette coopération a franchi un nouveau seuil avec des frappes américaines ordonnées par Donald Trump contre des positions jihadistes, une opération qui a relancé le débat sur la poursuite d’actions militaires coordonnées entre le Nigeria et ses alliés.

Coopération sécuritaire Nigeria–USA contre les groupes jihadistes

Les autorités nigérianes ont confirmé que les frappes menées par les forces américaines n’étaient ni unilatérales ni improvisées. Selon Abuja, les renseignements ayant permis d’identifier les cibles ont été fournis par les services nigérians, illustrant un niveau avancé de coordination opérationnelle avec Washington. Le chef de la diplomatie nigériane, Yusuf Tuggar, a fait savoir que des échanges directs avaient eu lieu avec les responsables américains avant le déclenchement de l’opération rapporte l’agence de presse Reuters.

Cette coopération ne se limite pas à un simple partage d’informations. Des responsables américains ont confirmé que les frappes avaient été conduites avec l’accord explicite du gouvernement nigérian, une précision destinée à dissiper toute ambiguïté sur la souveraineté d’Abuja dans la conduite des opérations militaires sur son territoire. Le Pentagon a, de son côté, reconnu un travail conjoint avec les autorités nigérianes, insistant sur le caractère concerté de l’intervention.

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Frappes du 25 décembre et feu vert des autorités nigérianes

Au sommet de l’État nigérian, l’aval politique ne fait pas débat. Le président Bola Tinubu aurait donné son accord préalable à l’opération américaine, selon des déclarations officielles. Ce feu vert présidentiel traduit la volonté d’Abuja de recourir à des partenariats ciblés pour faire face à des groupes armés dont la capacité de nuisance demeure élevée malgré les offensives militaires successives.

Interrogé sur la suite des événements, Yusuf Tuggar a laissé entendre que d’autres frappes pourraient être envisagées. Sans avancer de calendrier ni de détails opérationnels, il a évoqué un processus toujours actif, mené en collaboration avec les États-Unis et d’autres partenaires internationaux. Ces propos, tenus sur la chaîne locale Channels TV, suggèrent que les autorités nigérianes n’excluent pas la poursuite d’actions conjointes si la situation sécuritaire l’exige.

Au-delà des frappes elles-mêmes, Abuja insiste sur le cadre structuré de cette coopération. Les autorités nigérianes rappellent leur engagement dans des mécanismes de sécurité coordonnés, destinés à répondre de manière pragmatique à la menace terroriste. L’objectif affiché reste la neutralisation de groupes jihadistes actifs dans plusieurs régions du pays, tout en maintenant un contrôle politique strict sur les décisions militaires majeures.

1 réflexion au sujet de « Nigeria - USA : Abuja annonce de possibles frappes conjointes à venir »

  1. Pourquoi ne pas mettre en branle les 1800 Ninjas de la force conjointe de la Cedeao ???

    Le Nigeria vient d’ouvrir la boîte de pandore dont les conséquences seront sans limites pour le pays.

    Ce qui se passe équivaut à la perte de souveraineté de notre géant voisin au pieds d’argile.

    On en reparlera dans les prochaines années pour l’équilibre et la paix dans notre sous-region qui rentre dans une zone de turbulences.

    Cherchez l’erreur

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