En Corée du Nord, l’ambassadeur de Russie, Alexandre Matsegora, a été retrouvé mort. Une information confirmée par le ministère des Affaires étrangères, qui n’a toutefois pas précisé les causes de sa mort. Âgé de 70 ans, le diplomate a pourtant été aperçu la semaine dernière.
En effet, il y a quelques jours, celui-ci s’est rendu à Moscou pour y rencontrer des étudiants russes suivant un cursus de langue coréenne. Pour l’occasion, celui-ci est monté sur scène afin de prendre la parole, à l’occasion d’une conférence, échangeant avec enseignants et étudiants, quelques heures durant.
Une carrière saluée par le gouvernement russe
Nommé ambassadeur à Pyongyang en 2014, Matsegora s’est rapidement imposé comme l’un des artisans de la politique asiatique du Kremlin. Homme politique aguerri, il a aussi occupé le poste de directeur adjoint du Premier département asiatique du ministère russe des Affaires étrangères.
Après l’annonce de ce décès, le ministère des Affaires étrangères a tenu à saluer sa carrière, notamment sur les réseaux sociaux à partir d’un message diffusé et largement partagé. Dans ce message, le ministère a surtout insisté sur le rôle clé qu’il a joué dans le cadre du rapprochement entre les deux pays, observé depuis le début de la guerre en Ukraine, notamment.
Matsegora, artisan du rapprochement entre Moscou et Pyongyang
Ce rapprochement entre Moscou et Pyongyang a été symbolisé, l’an dernier, par la signature d’un accord de soutien mutuel en cas d’agression. Un accord signé par Vladimir Poutine et Kim Jong-un, en personne. Rapidement, la Corée du Nord avait ensuite annoncé l’envoi de quelques milliers de soldats sur le front ouvert par l’Ukraine dans la région de Koursk, marquant son entrée quasi-officielle en guerre. L’objectif était alors d’aider la Russie à repousser Kiev hors de ses bases. De quoi susciter de nombreuses critiques, notamment à l’endroit de Moscou, accusée d’internationaliser le conflit.
