Le Premier ministre Ousmane Sonko veut refondre l’organisation de l’État. Lors du Conseil des ministres du 3 décembre, il a présenté une série de mesures destinées à revoir la manière dont les ministères et les services territoriaux fonctionnent. Il s’agit d’un chantier qui touche au cœur du pilotage public, l’objectif affiché étant de rendre l’appareil administratif plus cohérent et plus efficace.
Réorganisation ministérielle au Sénégal et objectifs de modernisation de l’État
Au début du mois de novembre, Ousmane Sonko expliquait déjà, lors d’un grand rassemblement à Dakar, que plusieurs dispositifs de gouvernance souffraient d’un manque d’harmonisation. Il y rappelait que certaines structures cumulaient des responsabilités identiques tandis que d’autres peinaient à exercer des missions essentielles. Ces constats revenaient régulièrement lors de ses prises de parole, notamment lorsqu’il défendait l’idée d’un État capable d’accompagner l’ambition fixée par les autorités pour les prochaines décennies.
Pour lancer la réforme, il a demandé au secrétariat général du gouvernement et à celui de la présidence de revoir les textes qui définissent l’organisation des ministères. Les futurs décrets devront reprendre les orientations qu’il a détaillées, de façon à clarifier les responsabilités et réduire les doublons administratifs. Les départements concernés et le Bureau Organisation et Méthodes participeront à cette réécriture.
Réformes étendues à l’administration territoriale
La transformation ne se limite pas aux structures centrales. Ousmane Sonko a également chargé le secrétaire général du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et celui des Collectivités territoriales de lui remettre, avant la fin février 2026, une proposition de schéma d’organisation de l’administration territoriale conforme à la charte de la déconcentration. Cette étape doit permettre de mieux répartir les missions entre l’État central et les services locaux.
Le Premier ministre a rappelé qu’il considère l’administration publique comme un élément décisif pour accompagner les changements engagés par les autorités. Les limites relevées dans le fonctionnement actuel, selon lui, empêchent de soutenir efficacement les orientations prévues dans l’Agenda national de transformation « Sénégal 2050 ».
Cette volonté de restructurer en profondeur marque une étape importante pour les services de l’État. Les ajustements annoncés toucheront les ministères, les directions centrales et les administrations territoriales. Les décisions attendues dans les prochains mois montreront comment le gouvernement entend aligner son organisation avec les objectifs affichés de performance et de clarté institutionnelle.


