La cérémonie organisée au Grand Théâtre de Dakar hier a rassemblé des familles de victimes, des militants et des responsables politiques pour marquer la Journée de commémoration dédiée aux personnes disparues ou détenues entre 2021 et 2024. L’hommage, porté par une forte charge émotionnelle, a donné lieu à un discours central du Premier ministre Ousmane Sonko, qui a réaffirmé la responsabilité de l’État envers ceux qui ont payé de leur liberté ou de leur vie durant ces années de crise.
Mémoire nationale et engagement du Premier ministre
Le parti PASTEF avait déjà tenu une première rencontre de recueillement consacrée aux martyrs de 2021 à 2024, visant à consolider la cohésion interne et à rappeler les défis persistants du pays. Cette initiative a servi de base au message développé par Ousmane Sonko, qui a élargi l’hommage à l’année 2025 en insistant sur la nécessité de poursuivre les efforts pour faire reconnaître chaque victime.
Ousmane Sonko a déclaré que les vies perdues devaient rester au centre des préoccupations publiques, évoquant des citoyens mobilisés contre l’injustice et rappelant que leurs sacrifices ne devaient pas être oubliés. Il a livré un message empreint de vécu personnel, affirmant partager les douleurs exprimées par les familles présentes. La jeunesse a occupé une place majeure dans son intervention, présentée comme une force capable de transformer les aspirations nationales en actions concrètes. Selon lui, honorer les martyrs implique d’accroître l’investissement en éducation, en formation et en entrepreneuriat.
Un appel à la cohésion citoyenne
Les avocats du Premier ministre ont confirmé que les démarches judiciaires destinées à reconnaître les droits des victimes et des ex-détenus étaient en cours et qu’il s’agissait d’un engagement ferme de l’État. Cette déclaration rejoint le message de rassemblement porté lors de la rencontre du PASTEF, qui vise à maintenir l’unité au sein du mouvement face aux tensions politiques et sociales.
La commémoration s’est terminée sur un appel à poursuivre le travail de mémoire tout en réaffirmant la nécessité de justice pour chaque famille touchée.



