Terrorisme dans l'AES : avertissement des USA de Trump

Les États-Unis soulignent qu’il est essentiel d’assurer la sécurité en Afrique de l’Ouest avant d’engager des investissements économiques. Face à l’augmentation des violences djihadistes dans la zone de l’Alliance des États du Sahel (AES), Washington, sous la direction de Donald Trump, place désormais la stabilité régionale comme condition préalable à toute coopération économique.

Sécurité régionale et priorités américaines

Lors de son déplacement à Abidjan ce 7 décembre pour l’investiture du président ivoirien Alassane Ouattara, Jacob Helberg, sous-secrétaire d’État américain à la Croissance économique, a insisté sur le lien direct entre sécurité et investissement. Il a rappelé que tout projet économique dans la région doit être fiable et sécurisé pour justifier la prise de risques par les entreprises américaines. Dans ce cadre, Washington privilégie désormais le commerce et les investissements privés plutôt que l’aide au développement classique, en plaçant la stabilisation des pays de l’AES au cœur de sa stratégie africaine.

Le responsable américain a également insisté sur le fait que la situation sécuritaire dépasse les frontières d’un seul pays. Les menaces touchent l’ensemble de l’espace de l’Alliance des États du Sahel (AES). Bien que des discussions soient en cours avec les autorités sahéliennes, elles restent encore trop précoces pour aboutir à des décisions concrètes. L’objectif principal selon lui, reste une approche coordonnée pour renforcer la sécurité et protéger les investissements à venir.

Terrorisme dans l’AES et implications économiques

Depuis plusieurs années, le Mali, le Burkina Faso et le Niger subissent des attaques terroristes qui ont causé des milliers de morts parmi les civils et les forces armées. Parmi les exemples récents, on compte l’assaut de Banibangou au Niger en 2025, l’attaque de mosquées et villages dans le nord du Burkina Faso et du Niger. Face à cette situation, l’AES a mis en place une force militaire conjointe d’environ 5 000 soldats pour contenir les groupes armés et renforcer la coopération sécuritaire régionale.

Pour les autorités américaines, la sécurité est un critère incontournable. Les projets économiques et les investissements privés ne pourront se développer que si les risques liés aux attaques djihadistes sont maîtrisés. L’avertissement lancé par Helberg montre une volonté claire des États-Unis d’aligner leurs intérêts économiques sur l’évolution de la stabilité régionale et de faire de la lutte contre le terrorisme un facteur déterminant des relations commerciales avec l’Afrique de l’Ouest.

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