Ukraine : comment Trump met la pression avec le FBI

Les États-Unis continuent d’accentuer la pression à la fois sur l’Ukraine et sur la Russie, pour parvenir à un accord de paix entre les deux pays. Il semblerait toutefois que Washington ait fait le pari de cibler Kiev, pour forcer la main à la fois à Zelensky et à ses soutiens, pour accepter les conditions imposées dans le plan de paix proposé.

Des échanges tenus loin des projecteurs, entre Kash Patel, du FBI et Rustem Umerov, principal négociateur ukrainien, pour la paix viennent jeter une zone d’ombre supplémentaire sur les discussions visant à mettre fin à la guerre en Ukraine. Des informations révélées par le Washington Post, dans son édition du jour.

Des rencontres hors des canaux officiels

Concrètement, le média affirme qu’Umerov se serait rendu aux États-Unis à trois reprises, loin des canaux officiels. Il y aurait rencontrer Witkoff, envoyé spécial par Donald Trump, accusé d’être toutefois trop proche de Moscou. Pour l’occasion, celui-ci aurait aussi pris le temps d’échanger avec la direction du FBI.

Les Occidentaux ne sont pas du tout favorables à ce type de pratique. Pour eux, il s’agit surtout d’une option supplémentaire mise au crédit de Washington, pour mettre la pression sur l’administration ukrainienne et la forcer à accepter le plan de paix qui a été plusieurs fois. D’autres en revanche, y voient plutôt la volonté ukrainienne d’obtenir des informations et des garanties, afin d’avancer dans la direction d’un accord de paix.

Sécurité, paix et corruption

Olha Stefanishynan ambassadrice d’Ukraine à Washington, a confirmé la tenue de ces rencontres. Elle n’a pu se résoudre à en dévoiler le contenu, évoquant des questions de sécurité plus qu’évidentes. Elle a toutefois laissé entendre que la question de la corruption au sein des instances ukrainiennes avait aussi été évoquée.

Pour rappel, plus de 100 millions de dollars, initialement prévus pour le secteur énergétique national, ont été détournés, poussant les USA à se demander ce qui a bien pu être fait de cet argent. Un argument de poids, par ailleurs, pour les Américains, qui ne cessent de rechercher des leviers pour accélérer la fin de ce conflit.

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