Le 22 décembre 2025, un tribunal fédéral de New York a condamné à la prison à vie Cholo Abdi Abdallah, un ressortissant kényan reconnu coupable d’avoir préparé une attaque terroriste aux États-Unis. Les faits retenus par la justice américaine font état d’un projet particulièrement grave, mêlant formation aéronautique et intention de frapper une cible symbolique.
Projet d’attentat aux États-Unis et profil du ressortissant kényan
Selon les autorités judiciaires, Cholo Abdi Abdallah s’était engagé dans une démarche structurée et méthodique. Il avait obtenu une licence de pilote dans une école de formation aux Philippines, tout en préparant en parallèle un plan visant à détourner un avion commercial. L’objectif attribué par les enquêteurs était de précipiter l’appareil sur un bâtiment aux États-Unis, dans le cadre d’une opération menée pour le compte du groupe islamiste somalien Al-Shebab.
Reconnu coupable d’association de malfaiteurs en vue d’assassinats, de préparation de détournement d’avion et d’autres infractions liées au terrorisme, l’accusé a été décrit par le parquet comme un agent qualifié et déterminé. Le ministère américain de la Justice a insisté sur le niveau de dangerosité du projet, estimant que les actes préparatoires démontraient une volonté claire de provoquer des pertes humaines massives, ce qui a conduit le tribunal à prononcer la peine maximale.
Attentats du 11-Septembre et réponse judiciaire américaine
Le projet imputé à Cholo Abdi Abdallah renvoie directement aux attentats du 11 septembre 2001, lorsque des terroristes avaient détourné quatre avions de ligne aux États-Unis. Deux appareils avaient été projetés contre les tours jumelles du World Trade Center à New York, un troisième avait frappé le Pentagone près de Washington, tandis qu’un quatrième s’était écrasé en Pennsylvanie après l’intervention de passagers. Ces attaques avaient causé la mort de près de 3 000 personnes et profondément marqué la société américaine.
Depuis cet épisode, les États-Unis ont renforcé leur arsenal juridique et sécuritaire face aux menaces impliquant l’aviation civile. C’est à la lumière de ce précédent que la justice a évalué la gravité du dossier Abdallah. En établissant un lien entre le mode opératoire envisagé et celui du 11-Septembre, les procureurs ont souligné la portée symbolique et le risque extrême du projet, justifiant une réponse pénale sévère.



