Le nouveau président de l’Union africaine, Alpha Condé veut marquer son mandat par des paroles fortes. Après son discours lors du sommet en Côte d’Ivoire, celui qu’il a tenu également pendant sa conférence de presse avec le président Hollande, Alpha Condé a une fois encore marqué les esprits sur la chaîne française TV5.
Interrogé sur la lenteur de la justice guinéenne dans l’affaire de la fusillade du stade, Alpha Condé s’est montré agacé par ce genre de questions trop souvent adressées aux pays africains :
« ça c’est l’affaire de la justice, moi je respecte l’indépendance de la justice. (…) Nous notre rôle c’est de mettre tous les moyens matériels, physiques et humains à la disposition de la justice, je n’ai pas à m’ingérer dans le déroulement… Vous savez ce n’est pas comme ça (…) si on veut une justice correcte, il faut quand même prendre le temps. Moi je suis président de la République, pas d’une ONG, la Justice suit son cours… A la CPI les procès mettent 5 à 6 ans par exemple. Pourquoi on ne trouve pas le temps long? Faut donc qu’on respecte un peu l’Afrique, qu’on veuille nous imposer un rythme. Les gens ne peuvent pas penser qu’ils sont plus préoccupés par le sort des femmes en Guinée que nous. Qu’on nous laisse régler nos problèmes, qu’on cesse de nous donner des leçons de morale surtout que ceux qui nous donnent des leçons de morale n’ont qu’à regarder ce qui se passent chez eux. Nous sommes fatigués des donneurs de leçons. Des gens qui ne savent même pas aujourd’hui quelles sont les préoccupations de leurs peuples, nous donnent des leçons. »
De belles phrases qui méritent d’être accompagnées par des actes concrets pour la marche réelle vers le développement.
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