Armement: ce pays européen change radicalement sa doctrine

Un soldat allemand (Phot DR)

L’histoire européenne des cent dernières années a été profondément marquée par une série de conflits majeurs qui ont redéfini ses frontières et ses relations internationales. La Première Guerre mondiale (1914-1918) et la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) ont dévasté le continent, entraînant des pertes massives et redessinant la carte politique de l’Europe. La période de la Guerre froide a suivi, caractérisée par des tensions indirectes et des affrontements périphériques comme la crise de Berlin et la révolte hongroise de 1956. Les années 1990 ont vu les guerres yougoslaves fracturer la Yougoslavie en plusieurs États, exacerbant les conflits ethniques. Plus récemment, le conflit en Ukraine depuis 2014 a souligné des tensions persistantes entre la Russie et l’Occident. Ces conflits ont façonné l’identité européenne, influençant ses politiques de défense et de sécurité.

Après des décennies de politique de défense marquées par une relative retenue depuis la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne marque un tournant significatif dans sa stratégie militaire. L’histoire récente de la non-prolifération militaire allemande est remise en question par une commande sans précédent de munitions d’artillerie, indiquant un réajustement majeur de sa posture en matière de défense. Historiquement, l’Allemagne a adopté une approche prudente en matière de militarisation, influencée par son passé. Cependant, les circonstances géopolitiques actuelles et les récentes escalades de tensions ont contraint le pays à reconsidérer ses engagements en matière de défense. Cette décision est évidemment une réponse à la nécessité de soutenir ses alliés et de renforcer sa propre sécurité.

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Historiquement, l’Allemagne a adopté une approche prudente en matière de militarisation, influencée par son passé. Cependant, les circonstances géopolitiques actuelles et les récentes escalades de tensions ont contraint le pays à reconsidérer ses engagements en matière de défense. Cette décision est évidemment une réponse à la nécessité de soutenir ses alliés et de renforcer sa propre sécurité.

La Bundeswehr, l’armée allemande, a conclu un accord record avec Rheinmetall, le principal fabricant allemand de matériel militaire, pour la fourniture de munitions d’artillerie de calibre 155 mm, standard de l’OTAN. L’ampleur de cette commande, estimée à 8,5 milliards d’euros, souligne la gravité de la réorientation stratégique de l’Allemagne. Le groupe Rheinmetall a annoncé que ces munitions seraient disponibles à partir de 2025, visant à reconstituer les stocks existants et à fournir un soutien direct à l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.

Ce réinvestissement substantiel dans le matériel militaire se manifeste également par la construction d’une nouvelle usine à Unterlüss, au nord de l’Allemagne, qui deviendra le plus grand site de production de Rheinmetall dans le pays. L’objectif annoncé est de produire jusqu’à 700 000 obus d’artillerie par an d’ici 2025, une augmentation considérable par rapport à la production actuelle qui oscille entre 400 000 et 500 000 obus.

Cette initiative n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans un contexte où plusieurs États européens expriment des difficultés à répondre aux besoins militaires de Kiev, mettant en lumière les limitations de l’industrie militaire européenne face à des conflits de haute intensité. L’Allemagne, par ce geste, ne cherche pas seulement à soutenir un allié mais également à stimuler son industrie de défense, potentiellement en préparation pour des défis futurs plus vastes.

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L’impact de cette nouvelle doctrine allemande sur la dynamique européenne en matière de sécurité sera profond. Non seulement elle augmente la capacité de l’Allemagne à agir de manière autonome en cas de crises, mais elle modifie également la perception de l’Allemagne en tant que puissance militaire en Europe. Ce changement pourrait entraîner un rééquilibrage des forces au sein de l’OTAN et influencer la stratégie militaire globale du bloc.

Avec cette évolution, l’Allemagne s’affirme comme un acteur de plus en plus proactif et autonome sur l’échiquier international, réévaluant ses priorités sécuritaires dans un monde où les alliances traditionnelles sont constamment mises à l’épreuve.

2 réponses

  1. Avatar de Le baikal
    Le baikal

    On dit chez nous, c’est comme la queue d’un coq, elle tourne en fonction du vent.
    L’allemagne est ainsi faite, on la desarme elle se tait, on lui demande de se rearmer elle s’y precipite.
    On lui a fait sauter le le principal gazoduc nord stream, elle se tait, pas de suite d’ailleurs. On lui demande d’expatrier une grande partie de son industrie, elle execute.
    L’allemagne est d’une faiblesse criarde, jamais un pays dans le monde n’est aussi faible et docile. Si j’etais allemande, je me suiciderais.
    Biensur le « on » c’est maricane.

    1. Avatar de Le baikal
      Le baikal

      Erratum: Si j’etais allemand, je me suiciderais.

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