Dangote : des craintes de retard après un incident « mineur » dans sa raffinerie

Dangote à sa raffinerie (Photo DR)

La méga-raffinerie du groupe Dangote, située à Ibeju-Lekki, en bordure de Lagos, est au cœur de l’actualité nigériane. En effet, un incident récent a suscité des inquiétudes quant à la capacité de cette installation à respecter son calendrier de production. Mercredi dernier, un incendie a été maîtrisé dans l’usine de traitement des déchets de cette gigantesque raffinerie, une installation estimée à 20 milliards de dollars par Aliko Dangote. Bien que cet incident soit qualifié de mineur et n’ait fait aucun blessé, il a néanmoins généré un épais nuage de fumée, relayé par une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux.

Cet événement survient à un moment critique. Initialement prévue pour juin, la production d’essence a déjà été repoussée à la mi-juillet. Cette nouvelle échéance pourrait encore être compromise par les retards engendrés par cet incident. Malgré ces contretemps, la raffinerie a réussi, en début d’année, à démarrer la production de diesel et de carburant pour l’aviation, contribuant à une légère baisse des prix du diesel au Nigeria.

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Cependant, le groupe Dangote est confronté à des défis d’approvisionnement majeurs. La compagnie pétrolière nationale nigériane (NNPC) peine à fournir les 300 000 barils de pétrole brut par jour nécessaires au bon fonctionnement de la raffinerie. En réponse à cette situation, le groupe Dangote a sollicité des sociétés pétrolières internationales. Toutefois, celles-ci sont accusées de pratiquer des tarifs prohibitifs, obligeant le groupe à réduire sa production locale et à importer du pétrole brut des États-Unis, selon les déclarations du vice-président de Dangote.

Ce dernier a également dénoncé une concurrence déloyale due à l’importation de diesel de mauvaise qualité autorisée par les autorités nigérianes. Cette situation pousse le groupe Dangote à exporter une grande partie de sa production plutôt que de l’utiliser pour approvisionner le marché intérieur. Cette concurrence faussée pose des défis supplémentaires à la raffinerie, déjà en proie à des problèmes logistiques et opérationnels.

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