Maghreb: la CPI réclame un chef terroriste malien prétendument réfugié dans ce pays

© REUTERS/Eva Plevier/File Photo

Le mandat d’arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI) à l’encontre d’Iyad Ag Ghali, chef du Groupe de soutien de l’islam et des musulmans (GSIM), marque une nouvelle étape dans la lutte internationale contre le terrorisme. Ag Ghali, anciennement à la tête du mouvement Ansar Dine, est devenu l’une des figures les plus énigmatiques et influentes du jihadisme au Sahel. Ce leader touareg a joué un rôle central dans la crise malienne de 2012, orchestrant des attaques contre les forces armées maliennes et étrangères, tout en s’impliquant dans des activités de kidnapping et de rançonnage qui ont secoué la région.

La CPI, qui a gardé ce mandat sous scellés depuis 2017, a récemment rendu cette information publique suite à la revelation d’un secret de polichinelle pour certains leaders maliens: la possible protection d’Ag Ghali par l’Algérie. Cette révélation met en lumière le délicat équilibre géopolitique du Sahel et pose des questions sur le rôle des États dans le refuge de figures terroristes notoires.

Publicité

Selon des informations divulguées par les services de renseignement français, Ag Ghali aurait trouvé refuge en Algérie, précisément dans la région de Tinzawaten, une zone frontalière avec le Mali. Ce territoire, qui sert potentiellement de sanctuaire, soulève des préoccupations quant à la collaboration entre les groupes terroristes et certaines factions au sein des structures étatiques algériennes.

La France, engagée militairement dans la région avant d’être expulsée, aurait fait plusieurs appels aux autorités algériennes pour une coopération renforcée dans la traque d’Ag Ghali. Toutefois, la complexité des relations diplomatiques et les intérêts stratégiques dans la région rendent cette coopération difficile.

Enfin, la situation d’Iyad Ag Ghali, s’il est confirmé en Algérie, pourrait devenir un point focal de négociations intensives, influençant potentiellement les politiques de sécurité régionale et les relations internationales dans le futur proche.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité