Une trentaine de candidats de la commune de Sakété pourraient ne pas composer lundi prochain au Bac 2008, pour n’avoir pas reçu jusque-là leurs convocations. Des investigations menées, il ressort que la faute serait du côté du Chef de leur établissement qui n’a pas pu déposer les dossiers à temps. Ce que ce dernier n’a pas démenti.
Ils sont au total, 39 candidats d’une classe de Terminale G2, qui craignent de ne pas composer lundi prochain au Baccalauréat 2008, comme tous les autres candidats du Bénin. Ils vivent tous dans la commune de Sakété, et ont suivi les cours, cette année, dans un établissement privé de la localité dénommé «Complexe Cet Prélude 2002». Las d’espérer des convocations qui ne leur parvenaient pas, ils ont dû effectuer hier le voyage sur Cotonou, pour aller exprimer vivement leur colère aux responsables de la Direction de l’office du Bac. Mais rien n’y fit. Les responsables de l’office se disent incapables de satisfaire à leur doléance, pour n’avoir pas eu la moindre trace de leurs dossiers. Ils savaient qu’ils n’auraient pas gain de cause, parce que leur Chef d’établissement leur avait déjà fait ses aveux : il n’a pas pu les inscrire au Bac 2008 jusqu’à l’heure actuelle.
Selon le candidat Idohou Soulé, premier responsable de cette classe de Terminale G2, l‘erreur ainsi commise par le Directeur du Complexe Cet Prélude 2002, est « injustifiable », d’autant plus qu’ils (les 39 candidats) auraient fourni régulièrement et à temps, toutes les pièces exigées, ainsi que la somme de 10.000 Fcfa par dossier, servant de frais d’inscriptions. Mais passé la date de clôture des dossiers alors fixée au 31 janvier 2007, ces candidats, à leurs dires ont commencé par s’inquiéter de l’attitude de leur Chef d’établissement qui peinait à leur faire part des nouvelles informations les concernant. . Et lorsqu’ arriva la période d’envoi des convocations à tous les candidats inscrits, ils découvriront avec amertume, qu’ils n’étaient point concernés. Comme justifications, le Chef d’établissement a finalement laissé entendre qu’il n’a pas pu transmettre leur dossier avant la date officielle de clôture. Mais leur aurait promis fermement qu’il ferait tout pour les faire composer, tout au moins à la session de remplacement. Les candidats peu convaincus interpelleront sans tarder la Brigade de gendarmerie locale ainsi que la mairie de Sakété. Les interventions de ces autorités au près du Chef de l’établissement pour régulariser cette situation avant le démarrage du Bac 2008 ont été infructueuses, regrettent presque tous les candidats, aujourd’hui laissés à leur propre sort.
Contacté hier dans la soirée au téléphone depuis Sakété, le Chef de cet établissement, Mr Bleossi Victorin ne nie pas les faits. Il évoque des raisons de santé qui ne lui auraient pas permis d’inscrire à temps les candidats. Il déclare aussi qu’il a toujours en possession les frais d’inscription de l’ensemble qui s’élève à près de 390.000 Fcfa. Mais il reste peu rassurant sur ses possibilités actuelles de les faire composer au Bac lundi prochain. Une situation très critique pour ces candidats qui interpellent les autorités académiques, en occurrence le ministre de l’enseignement supérieur, en vue de leur venir au secours. Ils vivent tous dans l’angoisse en ce moment, de même que leurs parents qui ont dû débourser près de 100.000 Fcfa, par individu, pour couvrir les frais de scolarité dans cet établissement, sans compter toutes les autres dépenses financières effectuées au cours de l’année académique finissante.
Christian Tchanou