Les petits vendeurs perturbent les concessionnaires
Les gérants des boutiques de vente installés dans les locaux de l’Aéroport se plaignent davantage de la rude concurrence dont ils font l’objet de la part des vendeurs ambulants qui tournent autour du même aéroport. Des voisins qui perturbent mais qui vivent également de ce métier et dont se plaignent très peu les usagers.
« Cadenas, Scotch ! », crie Pascal à un voyageur apparemment pressé pour ne pas rater son vol. Comme Pascal, une douzaine de jeunes, de nationalités diverses, proposent leurs articles aux usagers de l’aéroport. Ils traînent à longueur de journée aux abords de l’aérogare passagers dans l’intention de vendre la multitude de produits qu’ils proposent. Mal vus par les gérants des boutiques de l’aérogare, ces voisins perturbateurs exercent dans l’informel. En effet, les responsables de boutiques appelés « concessionnaires » exercent eux sur la base de contrat conclus avec les responsables de l’aéroport (l’Asecna). « Nous sommes contraints de payer des loyers et des redevances commerciales qui dépassent parfois le loyer. L’Asecna doit donc prendre des dispositions en vue de nous permettre d’exercer librement nos activités. », déclare M. E. Germain, vendeur de divers dans l’un des kiosques loués par l’Asecna aux particuliers, aux abords de l’aérogare. Les concessionnaires contestent la concurrence déloyale de ces vendeurs et tiennent l’Asecna pour responsable de cette situation. Qu’en pensent cesderniers ?
Œuvre sociale obligatoire
« Actuellement, on a fait sortir une note de service pour faire partir ces vendeurs ambulants. Nous obligeons parfois nos agents de sécurité à les évacuer, mais ils reviennent quelques temps après. » dit M. Hessouh Sosthène, chef bureau Développement commercial de l’aéroport. Les responsables reconnaissent le fait que ces vendeurs gênent les concessionnaires. Mais les usagers ne s’en plaignent pas et préfèrent mêmes leurs articles à ceux vendus dans les boutiques. Le niveau de vie de la société béninoise oblige certains à développer des activités informelles. Œuvre sociale oblige, le service de gestion des aéroports du Bénin ferme parfois les yeux sur cette activité entraînant le mécontentement de ses concessionnaires.
Il est vrai que les citoyens Béninois sont déjà habitués à leur présence sur les principales artères des villes béninoises. Mais quelle image leur présence en ce point stratégique donne au Bénin ? Il urge donc que les responsables chargés de la gestion des aéroports du Bénin prennent des mesures draconiennes en vue de faciliter, d’une part, le libre accès à l’aérogare-passagers et d’éviter, d’autre part, à ses concessionnaires la concurrence déloyale.
Harmonie Cocossou (stg)