Les opportunités d'Agoa au cœur des débats
Hier, la bibliothèque du Centre Culturel Américain (Cca) a abrité une conférence animée par M. Thomas A. O'keefe, consultant et spécialiste en Agoa sur le thème : " Agoa : la loi sur la croissance et les opportunités d'affaire en Afrique, et les femmes d'affaires ". Au cours des échanges, les femmes ont exprimé leurs difficultés d'accès au marché de l'Agoa.
La bibliothèque du Centre culturel américain (Cca) a servi de cadre hier à un atelier sur la loi Agoa. Il a regroupé des femmes d'affaires et chefs d'entreprises béninoises et a été animé par M. O'keefe, consultant et spécialiste de la loi sur la croissance économique et les opportunités d'affaire en Afrique (Agoa). Après l'allocution de la directrice du Cca à l'ouverture des travaux, le conférencier a passé en revue les possibilités d'affaires qu'offre l'Agoa au Bénin. Selon lui, depuis la confirmation de son admission à l'espace Agoa, il n'en a jamais réellement profité. " Le Bénin ne figure pas sur la liste des pays qui bénéficient le plus de l'Agoa ; aucune exportation pour le compte de l'année 2007 " déclare- t- il. En revanche, fait-il remarquer, le Ghana, le plus grand exportateur de l'espace Agoa bénéficie de grands projets de développement d'activités. Ce résultat, poursuit le conférencier, s'explique par l'implication réelle du gouvernement ghanéen dans la mise à disposition des moyens nécessaires au profit des opérateurs économiques. Le Bénin doit donc prendre exemple sur le Ghana, a-t-il indiqué.
Dans leurs interventions, plusieurs participantes ont déploré l'indisponibilité des informations sur l'Agoa. Pourtant il existe une commission Agoa à la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin (Ccib) ont-elles fait remarqué. Avant de conclure qu'elle est défaillante en matière de communication sur les opportunités qu'offre l'Agoa et l'accès à son marché. Le conférencier rejette d'office le tort de la situation du Bénin au gouvernement. Il encourage par conséquent les femmes à former des associations d'entreprises pour pouvoir acquérir de grands marchés. Selon lui, le gouvernement béninois et les responsables à divers niveaux doivent ensemble repenser l'Agoa. Cela va de l'intérêt de l'économie de la nation et le développement du pays, conclut-il.
Harmonie Cocossou (Stg)