«Quand on parle du vaudou, beaucoup ne voient que son aspect cultuel, ignorant trop souvent la richesse du spectacle (musique, danse, accoutrements), en un mot, l’Art qui l’accompagne.
Ce dernier aspect n’est vu hélas que par les Occidentaux. D’où sa difficulté à alimenter réellement la production discographique nationale, et donc à procurer à la musique béninoise l’originalité indispensable à toute émergence.» C’est, entre autres, cette opinion qui a poussé l’esprit créatif des responsables de l’agence française Orishal et ceux de l’association béninoise Sud Horizon à initier depuis quelques mois un festival dénommé «Orishal».
Festival international de la musique traditionnelle et moderne d’inspiration vaudou, Orishal est donc un creuset de rayonnement de la culture béninoise à travers des rythmes et chansons. Et ce, en mettant à son service la richesse de la culture vaudou. Il s’agit particulièrement, à en croire les responsables de l’évènement, d’un festival qui mettra fin à l’influence dont sont en proies les musiciens béninois, surtout ceux de la musique moderne, de la part des succès venus d’ailleurs alors qu’il existe un réel potentiel musical dans l’art et la culture vaudou, qui peut être développé et exporté. Aussi, le festival Orishal vise le développement d’une économie du patrimoine autour de l’art musical vaudou lorsqu’on sait que la culture est une véritable source sur le plan économique.Pour atteindre ces objectifs, les organisateurs envisagent organiser chaque année et dans plusieurs villes du Bénin, quatorze (14) spectacles de musique vaudou sous l’animation d’au moins cinquante (50) artistes et orchestres. Les deux meilleurs prestataires d’entre la cinquantaine de chaque année bénéficieront d’une tournée nationale et internationale outre les lots qu’ils auront à gagnés. Le comité d’organisation prend également l’engagement d’éditer au terme de chaque édition, trois Cd audio et un Cd vidéo à distribuer.
Blaise Ahouansè