Les résultats du Certificat d’étude primaire (Cep) auraient été l’objet de fraudes ayant rivalisé avec la démagogie, selon la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb).
« Par quelles baguettes magiques et miracle a-t-on pu combler ces lacunes pour que 75,64% des candidats à l’examen du certificat d’étude primaire (Cep) aient réussi dans l’Atlantique et le Littoral et que 84% aient le seuil de réussite exigé ! » s’interroge Gaston Azoua, secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Cstb) dans une adresse aux travailleurs et au peuple Béninois tout entier le 23 Juillet 2008 à Cotonou. On se souvient, poursuit-il, de « toutes les manœuvres des autorités académiques lors des travaux de surveillance et de correction où des instructions sont données aux enseignants participants à ces opérations pour être larges dans l’attribution des notes ». Le Sg s’indigne aussi d’une déclaration des autorités académiques, qui laissait entendre ceci : «Ce sont nos enfants, ne soyez pas durs envers eux». Ce faisant, les choses auraient dû être aménagées. Ainsi le secrétaire confédéral confie que pendant les corrections , des copies auxquelles des correcteurs ont attribué 9 ont été revues et favorisées à travers une augmentation subite des notes allant jusqu’à 10 voir 11.
Rappelons que depuis six ans, les enfants entrés en classe de Ci sont formés sur la base des Nouveaux programmes d’étude (Npe). Mais, remarquent les syndicats d’enseignants contestataires de ces Npe, des écoliers ont accumulé des lacunes au point qu’il leur est parfois impossible d’écrire leur nom. Des enseignants, des syndicalistes et des leaders d’opinion continuent de déplorer cette situation. Et mieux m les examens blancs organisés en séries par les chefs de circonscription scolaire en cette année académique qui s’achève, auraient donné des résultats très minables. « Par quelles baguettes magiques est -t-on alors pu parvenir au taux de 75,64% de réussite ? ». C’est la question qui se pose.
Face aux derniers résultas du Cep, la Cstb ne cache pas en tout cas, son grand étonnement. « Voilà comment le gouvernement nous organise des examens politiques et proclame des résultats factices. » fustige Gaston Azoua qui conclut en lançant comme cri d’alarme : « Organisons-nous et disons non aux Nouveaux Programmes d’Etudes ».
Marius Kpoguè