Projet Cerco s’est-il bâti en 10 ans de mensonges ?
Après la sortie médiatique effectuée lundi par le présumé unique promoteur des collèges et institut Cerco du Bénin, Alain Capo-Chichi, M. Adjobo Djima se dit diffamé et rétablit. « (…) Me sentant diffamé », a-t-il menacé hier jeudi à l’occasion d’une conférence de presse à Cotonou, « je vais poursuivre Alain Capo-Chichi devant la justice ». Adjobo Djima était jusqu’en août 2008, directeur général adjoint du « Projet Cerco », promoteur d’un important nombre de collèges et d’un institut supérieur en République du Bénin. Il n’occupe plus ce poste car à en croire Alain Capo-Chchi, il serait un simple agent qu’il emploie et dont il aurait mis fin au contrat pour raison de malversations. Ces déclarations faites lundi dernier par M. Capo-Chichi ont amené M. Djima à lever un coin de voile sur quelques pratiques et réalités obscures sur lesquelles Projet Cerco se serait bâti pendant dix (10) ans. Association au départ qu’il dit avoir mis en place ensemble avec son ami Capo-Chichi pour l’entraide scolaire à travers l’organisation d’examens blancs, Afec/Cerco est devenu Cours secondaire en 1998 grâce à un accord d’un montant annuel de un million cinq cent mille (1.500.000) francs cfa conclu avec le propriétaire d’un label déjà reconnu. Pendant les tracasseries policières et judiciaires que faisait subir aux deux jeunes co-entrepreneurs par leur co-contractant commun, « nous avons été aidé par un cadre de la direction départemental de l’enseignement secondaire de l’Atlantique pour les formalités d’enregistrement d’un label propre à nous », indique M. Djima. Plus diplômé que son camarade, M. Djima a pris dans la constitution du dossier le rôle de directeur et Capo-Chichi, celui de fondé. Depuis lors, rappelle le conférencier, il n’y a guère eu un rapport employé employeur entre son co-promoteur et lui, tous employés de Projet Cerco qui les a déclarés le même jour, 1er janvier 2003 à la caisse de sécurité sociale respectivement sous le numéro 411744 et 411737.
Tricherie avec l’administration fiscale
M. Djima a été surtout accusé par son présumé employeur de malversations. Alors il rétablit qu’il s’agit d’une pratique qui leur permettait d’échapper au contrôle de l’administration fiscale. Car, en dehors du compte du groupe, son associé et lui ont chacun un compte personnel dans lesquels sont répartis les recettes du groupe. Et les dépenses sont effectuées par le comptable central du groupe par de l’argent que doit décaisser chaque titulaire de ces deux comptes à concurrence des sommes qui y sont versées. C’est ainsi, rétablit-il qu’une somme de 43 millions a été versée une fois dans le compte de M. Djima qui dit l’avoir régulièrement restituée au comptable Magloire Légbanon contre des reçus qu’il a présentés à la presse. Il ajoute qu’il existe plusieurs autres pratiques, mensonges et autres infractions graves sur lesquels Projet Cerco a fonctionné depuis 10 ans et qui n’ont jamais été connus du public.
L’action en justice se poursuit !
L’action intentée contre M. Capo-Chichi devant les tribunaux se poursuit, a indiqué le requérant. La décision qui l’aurait débouté est un acte du juge des référés. Le dossier est désormais à l’en croire sur la table du juge du fonds qui pourra organiser les débats et autres confrontations pendant lesquels M. Djima reste convaincu de pouvoir avoir raison de son associé qui tente de l’éjecter d’une entreprise commune devenant prospère…
Ludovic D. Guédénon