Congrès de refondation des Fcbe

/food/fcbe.jpg » hspace= »6″ alt= » » title= » »  » /> Les yayistes poursuivent six objectifs
Le congrès de refondation des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe) s’est ouvert samedi dernier au palais de Cotonou. Tous les cadres de l’administration publique béninoise étaient présents. Plusieurs ministres et députés proches du pouvoir en place étaient parmi les congressistes. Le président du comité préparatoire, Janvier Yahouédéhou, a montré que ce conclave politique vise six objectifs. Il s’agit de redéfinir les domaines de compétence entre l’alliance Fcbe et les forces politiques qui la composent, déterminer un cadre organisationnel adéquat du niveau national jusqu’au niveau de villes et des villages, doter l’alliance d’une direction nationale, désigner les présidents des commissions techniques permanentes, et adopter un chronogramme précis pour l’installation des autres structures de l’alliance.
Janvier Yahouédéhou a fait remarquer que les forces politiques de cette alliance sont tombées dans une situation de somnolence politique à un moment où soutenir l’action du président de la République est devenu un impératif catégorique face aux défis de l’heure. « Sous la direction du président Yayi, le Bénin s’est engagé depuis avril 2006 à opérer de grandes mutations qui nécessitent la mobilisation permanente des populations et le maintien en état de veille politique de notre alliance et de chacune de ses forces politiques composantes. Cette mobilisation généralisée s’impose d’autant qu’il apparaît, à notre avis, difficile au chef de l’Etat de réaliser les réformes préconisées dans les domaines politique, économique, culturel et social, sans une majorité présidentielle organisée dont l’alliance Fcbe constituerait l’aile marchante », a-t-il fait savoir.

Intenses tractations
Contrairement à ce qu’on pouvait, les travaux du congrès de refondation des Fcbe ont été caractérisés par des jeux de coulisses. Après la difficile adoption des textes de l’alliance, la formation du bureau de la coordination n’a pas été une équation facile à résoudre. Les tractations ont duré plusieurs heures. Le président de l’Assemblée nationale, Nago, des ministres et plusieurs autres personnalités faisaient des va-et-vient entre la présidence et le palais des congrès. A 12heures, les débats sont lancés. Il y avait des soulèvements dans la salle. Des clans se formaient. Le ministre Sacca Lafia était obligé de se lever pour calmer les esprits. Malgré, tout chauffait à l’intérieur. Au finish, il a été un bureau de 115 membres dont 09 par département. Mais, le chef de l’Etat a le pouvoir de nommer le coordinateur national, les secrétaire et trésorier généraux de la coordination. Une pause a été observée pour permettre aux congressistes de choisir leurs représentants. Ce fut encore l’occasion d’une nouvelle bataille. Le consensus a été très difficile dans le Borgou, au moment où ceux du Littoral se sont en venus aux mains. Intrigues, trahison, mauvaise foi, fausses promesses, mécontentements, et autres attitudes peu orthodoxes ont précédé la formation du bureau. D’aucuns avançaient que tout s’était fait avant même la convocation du congrès. Ceci les a amenés à soutenir qu’il s’agit d’un atelier de validation à la place d’un congrès. Une conférence de presse est prévue ce jour pour plus de clarifications.
Jules Yaovi MAOUSSI

Un mélange de genres sur fonds d’utilisation des moyens de l’Etat !
Venus la plupart à bord de véhicules de fonction, de service ou de pool, les ministres de la République, des membres de leur cabinet et autres cadres promus dans l’administration publique béninoise étaient samedi les plus nombreux à l’ouverture du congrès de refondation des Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Cette grande messe politique à laquelle, le coordonnateur national, l’honorable député, Janvier Yahouédéou a dit avoir convié les militants de tous les départements du pays pour un nouveau départ fait, d’animation régulière des structures de l’alliance à la base, a plutôt pris l’allure d’un forum officiel organisé au sommet de l’Etat. Et pour cause ! Tel à une rencontre gouvernementale d’envergure, les collaborateurs des ministres présents, les conducteurs de véhicules administratifs privés de leur week-end et autres allaient et venaient entre la ville, les ministères, le palais de la présidence de la République et le palais des congrès où se déroulent les activités du congrès de refondation. Ce qui renvoie à un mélange de genres. Car, ici, les affaires politiques du président de la République semblent se confondre à son mandat constitutionnel de chef d’Etat. Car, selon un ministre, lui aussi congressiste, même absent du territoire national, le président de la République est congressiste. Et à ce titre, a-t-on appris sur place, « c’est lui qui procèdera à la nomination du coordonnateur national de l’alliance, de son secrétaire général et de son trésorier ». Un peu comme il l’a fait dans le cadre des dernières élections municipales, communales et locales, en procédant par nomination au choix des coordonnateurs départementaux de campagne de l’alliance Fcbe.   
Ludovic D. Guédénon     

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