Des doutes persistent toujours sur le vote du collectif budgétaire
Après la séance plénière du jeudi dernier à l’Assemblée nationale qui a accouché d’une souris du fait que les députés n’ont pas pu examiner et voter le projet de loi de finances rectificative gestion 2008, des doutes persistent…
(…)aussi sur la plénière de demain conformément aux dispositions de l’article 96 alinéa 2 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule << « Les amendements au projet de loi de finances de l’année sont reçus par la commission des finances au plus tard 4 jours à compter de la distribution du rapport général…». Certains députés se seraient opposés au fait que le projet de loi de finances rectificative gestion 2008 ne devrait pas subir d’amendements puisque ces derniers avancent que les textes régissant l’institution parlementaire seraient muets à ce sujet. Selon leur argumentation, seul le projet de loi de finances peut être amendé et non pas le projet de loi rectificative. Pour ce faire, les députés tels que Djibril Débourou, Chabi Sika et consorts ont demandé au président Nago de suivre rigoureusement les textes et de ne pas se prêter au jeu de leurs collègues qui feraient du « dilatoire» au sein de l’hémicycle. Mais d’autres députés du camp adverse seraient d’avis contraire et ont demandé même au président de l’Assemblée nationale de reporter les débats à une date ultérieure, afin de permettre de s’imprégner suffisamment du document pour faire des amendements. Après un long débat ce jour là au sein de l’hémicycle, le président Mathurin Nago a pris la mesure de l’enjeu et demandé que la séance plénière soit reportée à mardi prochain, c’est à dire demain. Face à cette situation confuse, on s’interroge déjà sur l’ambiance qui va prévaloir demain à l’hémicycle. Vont-ils trouver un consensus et aboutir au vote de ce projet de loi de finances rectificative? Les amendements seront-ils acceptés par le président de l’Assemblée nationale? Et quels genres d’amendements seront apportés au document? Surtout que certains députés de l’opposition parlementaire s’opposent déjà à certaines dépenses à effectuer par le gouvernement dans ce collectif budgétaire. Ou bien des députés qui s’opposent au report de la séance, vont-ils refuser tout amendement au projet de loi? Une telle situation augure des tensions et des doutes sur l’examen de ce projet de loi de finances rectificative.
Ismail Kèko