Boni Yayi subit la pression des bailleurs
(Un nouveau remaniement pour bientôt)
Le 22 octobre dernier, le président Boni Yayi a rendu public son troisième gouvernement depuis son accession à la magistrature suprême le 06 avril 2006. Mais déjà, la rumeur d’un nouveau remaniement se précise. La colère des bailleurs de fonds et des partenaires au développement en serait la cause.
Tend-on vers un nouveau remaniement ? Tout porte à le croire. Mais, ce n’est pas pour y faire entrer les femmes comme elles l’exigent en ce moment. Ce n’est pas non plus dans l’optique d’une ouverture politique. Loin s’en faut. Selon certaines sources très proches des arcanes du pouvoir, le président Boni Yayi serait actuellement sous forte pression de la part des bailleurs de fonds et des partenaires au développement. Ces derniers n’approuveraient pas la trentaine de postes ministériels que comporte l’actuel équipe gouvernementale. Ils estiment que c’est exagéré et que le président Boni Yayi doit revoir sa copie. Les bailleurs de fonds et partenaires eu développement estiment que le Bénin, un pays qui est sous assistance financière ne peut se payer un luxe pareil.
Surtout à un moment où sévit une crise financière qui a atteint plus les pays donateurs, ils affirment ne pas comprendre cette liberté que s’est donnée le président Boni Yayi dans la formation de son troisième gouvernement. D’après d’autres informations reçues, depuis le temps où était appliqué aux pays africains le fameux Programme d’ajustement structurel (Pas), certaines nations comme le Bénin avait pour injonction d’avoir des gouvernements en dessous de la vingtaine. Or, ce n’est pas le cas avec le Dr Boni Yayi. Tous les gouvernements qu’il a constitués depuis 2006 ne respectent pas cette lettre de cadrage. C’est donc pour amener le président Boni Yayi à se conformer à cette prescription que les partenaires au développement auraient exprimé leur réserve vis-à-vis du dernier gouvernement. La seule solution qui s’impose dès lors au président Boni Yayi est de procéder à un nouveau remaniement. A ce propos, les dispositions seraient assez avancées. Seulement, cela constituerait une équation difficile pour le Chef de l’Etat : qui garder, qui laisser. Toujours est-il que les partenaires au développement attendent une réduction drastique du nombre de minitres.
Georges Akpo