Le ministre Abiola très en colère
Arrivé hier précipitamment au campus d’Abomey-calavi, puis ensuite au Cnhu à Cotonou, le ministre de l’enseignement supérieur, François Abiola, n’a pas caché sa colère face au triste évènement survenu. « Notre Uac est malade de sa gouvernance» dénonce–t-il avec indignation.
Il dit ne pas comprendre, en effet, pourquoi le Doyen de la Faseg se donne le pouvoir de prendre des réformes sans associer la hiérarchie , à savoir les autorités rectorales. Car à ses dires, le rectorat de l’Uac lui aurait affirmé qu’il n’était pas du tout informé de cette réforme à controverses. Le ministre de l’enseignement supérieur rappelle, en passant, qu’à sa prise de service, il avait insisté sur la nécessité d’une communication permanente entre les différentes instances de l’Uac ; ce qui hélas, n’apparaît aucunement dans les comportements, à ce jour. Mais, il entend prendre des mesures hardies pour vite corriger le tir.
Les réformes à l’origine du drame
Hier très tôt dans la matinée, les responsables de la Fneb ont mobilisé les étudiants en face du restaurant universitaire pour une assemblée générale d’informations sur les nouvelles réformes en cours à la Faseg. Selon Mr Evariste Tossou, Secrétaire à la communication de le Fneb, cette séance était devenue nécessaire, d’autant plus que des étudiants de ladite faculté se sont déjà engagés à payer les frais d’inscriptions et autres. Mieux encore, hier lundi 24 novembre, était la date fixée par les autorités de la Faseg pour clôturer les inscriptions. Il fallait donc s’y opposer radicalement, selon la Fneb. Comme par hasard, ce fut le 19 novembre dernier seulement qu’il a été officiellement porté à la connaissance des étudiants, la création dans le cadre de la mise en place du système Lmd, à la Faseg, d’une nouvelle filière dénommée : Science-économie-gestion. Une filière qui devrait démarrer ses activités incessamment. Mais la goutte d’eau qui fera déborder la vase, est que les autorités de la Faseg, ont institué des frais de formations applicables aux établissements de formation professionnelle de l’Uac. Et dans le cas d’espèce, les frais s’élèvent à 100.000 Fcfa. Ce que dénoncent vertement toutes les organisations syndicales de l’Uac, qui rappellent que la gratuité des frais d’inscription prônée et officiellement mise en œuvre, il y a peu par le Chef de l’Etat, Boni Yayi, ne permet guère d’instituer les nouveaux frais , notamment dans les facultés classiques comme la Faseg. En tout cas, hier la Fneb, l’Uneb et l’Unseb se sont vigoureusement opposés aux opérations d’inscription qui se déroulaient dans cette faculté, dans le cadre de cette réforme. En réplique, le Doyen Amoussouga alors réagi violemment. En donnant des instructions fermes à son garde du corps d’user de son arme pour le protéger de la horde des étudiants.
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