Le garde du corps du prof Amoussouga tire sur des étudiants (Le Pdt de l’Unseb et 8 autres étudiants blessés)
Le garde du corps du Doyen Géro Amoussouga a tiré à bout portant hier sur une foule d’étudiants en pleine manifestation contre des nouvelles réformes à la Faseg. Le bilan fait état de 9 blessés, dont deux graves, parmi lesquels, figure le Président de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb).
Tragique évènement hier sur le campus d’Abomey-calavi. S’opposant à une manifestation des étudiants et de leurs responsables contre des réformes récemment entreprises à la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg), le garde du corps de Doyen de cette faculté, a tiré à bout portant dans la foule. Du coup, plusieurs étudiants sont blessés, qui aux jambes, qui aux reins, qui au ventre, qui au cou. Le premier qui a reçu les balles est le Président de l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb), André Asseh, qui perdit aussitôt connaissance. Mais le garde du corps, ne s’en arrêtera pas là. Il poursuit ses décharges de tirs de balles, de son Akm, en direction d’autres étudiants et en a suffisamment blessé, neuf au total, selon plusieurs témoignages. Il aurait reçu l’ordre d’agir ainsi de son chef, le Doyen Géro Amoussouga, qui serait également présent sur les lieux. Les deux auraient disparu précipitamment du campus après le drame.
Les blessés ont été transportés d’urgence par l’ambulance de l’Uac et celle des sapeurs pompiers alertés, vers le Cnhu Hubert Maga de Cotonou. La foule des étudiants devant des urgences était difficile à contenir hier. Ils étaient tous furieux face à ce qui est arrivé. « Nous ne pouvons jamais tolérer cela, car nous ne troublions aucun ordre sur le campus hier. le Doyen Amoussouga est un homme dangereux et vient de nous le démontrer une fois de plus » fustige le Secrétaire général de l’Uneb, Mr Yacoubou Bitiboto. Même coup de gueule chez le Président de la Fédération nationale des étudiants du Bénin ( Fneb), Eustache Quenum, qui raconte que le Doyen Amoussouga serait le premier à sortir un pistolet de sa poche et de le dresser contre la foule, avant d’ordonner à son garde du corps de « tirer sans sommation sur les étudiants ». Intervenant hier dans la soirée sur une chaîne de télévision, le Doyen Amoussouga nie avoir donné un quelconque ordre de tirer. Il déclare plutôt que son garde de corps a agi par légitime défense, parce que des étudiants l’auraient entouré et menaceraient de l’assommer.
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