Le sable marin exploité clandestinement à Sèmè-Kpodji
(Le camion six roues vendu à plus de 50.000 Fcfa)
Les différentes voies d’accès à la carrière de sable marin de Sèmè-Kpodji sont définitivement fermées depuis le mardi dernier. Elles ont été fortement militarisées afin d’empêcher les exploitants indélicats d’accéder aux sites.
Mais le constat amer qui se fait sur le terrain est que des exploitants mal intentionnés poursuivent clandestinement l’exploitation et la vente de sable marin. Le camion six roues continue d’être vendu à 50.000 fcfa et parfois au-delà.
En effet, depuis le mardi dernier, la décision gouvernementale a commencé par être respectée sur le terrain. On n’assiste plus à des allées et venies des camions ordinairement chargés de sable marin. Un tour effectué sur les lieux montre que des trous ont été creusés à l’entrée de ces voies et du sable a été amassé sur les lieux pour empêcher les camions d’y circuler. En effet, depuis plusieurs mois, le gouvernement du Dr Boni Yayi a pris de décision interdisant l’exploitation du sable marin, ceci dans le but de préserver les côtes marines et empêcher l’évolution de la mer.
Cette décision rentre également dans le cadre du projet de construction d’un épi pour protéger nos côtes de l’avancée de la mer. Et pendant plusieurs mois que des rumeurs d’interdiction d’exploitation de sable marin circulent, bien d’exploitants s’entêtent à poursuivre leurs activités d’extraction. La politique s’y étant mêlée, les populations disent que ce sont les autorités qui veulent les priver de nourritures. Le maire de la commune de Sèmè-Kpodji Mathias Gbèdan a subi pendant longtemps des pressions.
Mais hélas, la décision vient d’être mise en vigueur après que le ministre chargé des recherches pétrolifères Barthélémy Kassa et son homologue de l’urbanisme François Noudégbessi ont tapé du poing sur la table. Mais à en croire des sources gouvernementales, les différentes carrières de sable marin seront définitivement fermées d’ici le 04 mars 2009 au profit d’autres sites retenus à cet effet, Notamment à Kétonou et Glogbo dans l’arrondissement de Aholouyèmè, à Louho et Lokpodji dans le 3è arrondissement de Porto-novo, Akassato dans Abomey-Calavi et aussi dans la commune de Grand-Popo.
Reste qu’il y a encore de la résistance, du fait de ceux qui, à en croire des sources locales, bravent la décision du gouvernement en mettant la nuit à profit pour exploiter le sable sur le terrain Une situation que le gouvernement doit décourager au plus pressé pour éviter des situations qui risquent de susciter à la longue des conflits inutiles.
Ismail Kèko