Les indices d’une gestion hasardeuse
Sur tous les axes routiers du Bénin, il est érigé des ponts péages et de pesage. A ces points de prélèvement de taxes, il s’observe parfois des actes contraires aux normes élémentaires de gestion.
Deux de ces structures sont principalement des habituées d’une pratique qui laisse à désirer. Ce sont les ponts de péages d’Ekpê sur l’axe Cotonou- Porto-Novo et celui d’Ahozon sur le tronçon Cotonou- Lomé. En effet, au niveau de ces points péages et de pesage, il se pose parfois non seulement le quotidien et sempiternel problème de monnaie, mais aussi celui de l’inexistence de tickets ou reçus.
Si le dernier cas est moindre au niveau du poste d’Ahozon, (puisque la situation a été vécue hier), il se pose avec d’acuité au niveau du pont péage et de pesage d’Ekpê. A ce niveau, il est impossible de recevoir son ticket contre paiement. La pratique est si fréquente que, plus aucun usager de cet axe routier ne demande son dû.
Certains chauffeurs se voient parfois dans l’obligation de réclamer, parce qu’ils doivent rendre compte et présenter ces tickets comme pièces comptables auprès de leurs patrons ou au niveau de l’administration. Ce fut le cas hier d’un chauffeur en mission, qui a du en ramasser un au bord de la voie pour pouvoir justifier la sortie des deux cents francs Cfa qu’il a payés au niveau du poste d’Ahozon. Au-delà de ce désagrément que subissent ces usagers, il y a que cette manière de faire doit interpeller les responsables en charge de ces structures.
Parce qu’avec cette pratique, il est difficile de savoir qu’elle est la recette réelle faite par les agents. Certains affirment cependant que d’autres agents relèvent les numéros d’immatriculation des véhicules qui passent. Ainsi, le bulletin de relevé est confronté à la recette faite. La faiblesse de ce système réside dans le fait que les agents peuvent bien s’entendre pour gérer à leur profit le trafic au niveau de ces postes. Une situation qui révèle le peu de sérieux qui entoure la gestion de ces ponts péages et de pesage. Alors qu’en une journée, ce sont des dizaines de millions de francs qui sont collectés auprès des Béninois.
Benoît Mètonou
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