Le Synatra-Soneb condamne la lenteur de la direction générale
Le syndicat autonome des travailleurs de la Soneb (Synatra-Soneb) boude de plus en plus la façon dont la direction générale de la Soneb traite son dossier. « Le jeudi dernier, c’est l’absence des membres de la direction qui a empêché la tenue de la réunion hebdomadaire de la commission interministérielle chargée de la résolution des problèmes liés au dossier des agents licenciés de la Soneb » s’indigne le secrétaire général du Synatra-Soneb.
La commission est composée de représentants de quatre ministères à savoir : les ministères du développement, des finances, du travail et celui de l’eau. Et chaque jeudi elle tient une réunion sur le sujet. «Mais chaque fois que la réunion doit se tenir, c’est toujours l’indisponibilité de la délégation de la direction de notre société qui rend difficile l’avancement des travaux » a martelé le secrétaire général. En Décembre dernier, la commission a demandé à la direction de lui fournir la liste des agents licenciés et l’incidence financière liée à leur embauche. Mais depuis lors la direction traine les pas à répondre à sa requête. C’est ainsi que le dossier se trouve en ballotage entre leurs mains depuis l’année 2007 selon le secrétaire général adjoint du syndicat.
Rappelons qu’ils sont 480 agents environ à être licenciés le 19 Octobre 2007 par la direction générale de la Soneb après une grève que les travailleurs ont organisé pour revendiquer une meilleure condition de travail. Car, parmi eux se trouvent des agents qui sont au bout de vingt et deux ans de carrière pour certains et d’autres de dix à quinze ans. Ceux-ci au regard des lois qui régissent le travail chez nous n’entendent pas être licenciés de la sorte sans être dédommagés. Hélas depuis ce temps malgré leurs grognes ininterrompues la question de licenciement demeure posée.
Tout récemment, l’un des agents victime du licenciement Théodore Hounwanou 22 ans de carrière à la Soneb est décédé depuis mercredi 23 Juillet 2008. Curieusement son corps demeure à la morgue PROCI de Cotonou faute de moyens. Toutes les démarches du syndicat vers la direction afin que celle-ci contribue à son inhumation ont été vaines.
Marius Kpoguè