Affaire Rachidi Gbadamassi

S. FikaraLes révélations de Sacca Fikara

Le premier questeur de l’Assemblée nationale, Sacca Fikara, s’est prononcé hier sur l’affaire Rachidi Gbadamassi sur une chaine de radio dans la commune d’Akpro-Missérété où il a révélé les vrais dessous de ce dossier.

La démission de l’honorable Rachidi Gbadamassi continue de faire des vagues. Elle était hier encore au cœur de l’émission « Face à face » de la radio Gerddes Fm. L’invité du jour était le premier questeur de l’Assemblée nationale, Sacca Fikara. Il a fait de troublantes révélations sur le départ de son collègue. Il a fait l’historique de l’affaire. Selon ses propos, les députés Augustin Ahouanvoébla, Jean-Baptiste Edayé et Timothée Gbédiga étaient en train de rédiger une question d’actualité au gouvernement concernant la société Difizi, spécialiste dans l’importation du riz au Bénin. Il a déclaré que ces derniers signaient leur document, quand Rachidi Gbadamassi a fait son éruption dans leur bureau. A en croire ses propos, l’ancien membre du G13 leur a demandé de lui remettre la question, afin que les autres membres de son groupe apposent également leur signature. Contre toute attente, M. Gbadamassi est venu à Cotonou rencontrer les responsables de la société Difizi, selon les déclarations de l’invité du jour. Dans sa narration des faits, M. Fikara a révélé que Gbadamassi leur a dit que si ce dossier sort à l’Assemblée nationale, c’est fini pour eux. C’est ainsi qu’il leur a promis de faire démissionner les signataires de cette question de leur groupe parlementaire, si on lui donnait une importante somme d’argent. « Les gens lui ont dit qu’ils vont voir les intéressés, avant de lui donner l’argent.

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C’est ainsi que Rachidi Gbadamassi a écrit des lettres de démission à légaliser en leur nom. Il a  envoyé l’une de ses femmes à Porto-Novo aller faire le jeu au siège de l’arrondissement de Ouando. Dans un premier temps, le Chef d’arrondissement (Ca) a  refusé de les signer, s’il ne voit pas les concernés. La femme a appelé Gbadamassi pour lui faire part de ses difficultés. Ce dernier intervient pour rassurer le Ca en lui disant qu’il s’agit d’une affaire pour escroquer le pouvoir. C’est ainsi  que la lettre de l’honorable Ahouanvoébla a été légalisée sans que le concerné ne soit au courant », a fait savoir Sacca Fikara. Ce dernier a souligné que de fil en aiguille le président du Parti du renouveau démocratique (Prd), Me Adrien Houngbédji a été informé et a mis la pression sur M. Ahouanvoébla qui n’en savait rien. « Gbadamassi a dit qu’il a déjà 350 millions de l’argent qu’on lui a promis et qu’il ne peut pas revenir maintenant au G13, s’il n’avait pas reçu le reste de ses sous », a révélé le premier questeur de l’Assemblée nationale. Malgré cela, il a appelé Rachidi Gbadamassi à retourner au G13 pour continuer la lutte contre les dérives du changement. 

Procès

Sacca Fikara a montré que la corruption est au cœur du système Yayi. « Ce pouvoir est une machine de chantage et de corruption », a-t-il déclaré. A en croire ses propos, la dictature est en train de revenir au galop dans ce pays. C’est ainsi qu’il a dénoncé les manœuvres de blocage de l’Assemblée nationale par le président Mathurin Nago de connivence avec les députés-Fcbe (Forces cauris pour un Bénin émergent). Malgré cette situation, M. Fikara se dit encore plus déterminé à poursuivre son combat contre le président Boni Yayi.

Jules Yaovi Maoussi

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