Les membres de la famille judiciaire béninoise aguerris
Légiférer à l’effet d’assurer la célérité des procédures tendant au jugement des infractions de corruption et le recouvrement des avoirs issus desdites infractions; prévoir une législation spéciale visant à la répression de la criminalité concourant à la commission des infractions de corruption et incriminations assimilées;
conférer de larges pouvoirs d’investigation aux juges à l’effet de refréner et de faire échec aux demandes insidieuses en rétractation des biens ou produits issus de la corruption; l’auto- saisine du juge d’instruction ou du procureur sans autorisation préalable du ministre de la justice, garde des sceaux; assurer un véritable pouvoir judiciaire de l’exécutif et lui assurer l’autonomie budgétaire.
Ce sont là les recommandations du séminaire de formation sur la convention des Nations Unies contre la corruption et la convention de l’Union Africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, tenu du 30 mars au 10 avril 2009 à l’infosec de Cotonou. Il est organisé par l’Observation de la lutte contre la corruption (Olc) à l’endroit des magistrats et auxiliaires de justice. Pendant une dizaine de jours, plus de deux cent praticiens des droits se sont appropriés de ces deux textes juridiques internationaux sur la corruption.
Ces différentes recommandations auxquelles se sont parvenus magistrats, avocats, huissiers, notaires et commissaires priseurs seront transmises aux autorités compétentes du pays, à en croire Jean-Baptiste Elias, président de l’Olc. Aussi, ajoute t-il, les rapports des différents ateliers de réflexion dudit séminaire seront mis sur le site web de l’institution. Ceci, conformément à sa mission de publication et de vulgarisation de tous les textes qui réprimandent la corruption. q Blaise Ahouansè