L’opposition parlementaire menace de boycotter la cérémonie d’ouverture
Les députés ouvrent officiellement ce jour au palais des gouverneurs à Porto-novo la première session ordinaire de l’Assemblée nationale pour le compte de l’année 2009. Mais des menaces de boycott des députés du G4, G13 et de Force Clé planent sur la cérémonie d’ouverture qui devrait enregistrer normalement la présence de plusieurs invités de marque tels que les membres du corps diplomatique, les représentants des organisations internationales, les représentants des confessions religieuses et autres.
Selon des sources proches de la coalition des G et F, il est question d’infliger un cinglant camouflet au président de l’Assemblée nationale, Mathurin Nago, pour protester une fois encore contre ce qu’elle qualifie de mauvaise gestion de l’institution. Le récent feuilleton au cours de la première session extraordinaire de l’année 2009 serait toujours gravé dans la mémoire des députés de l’opposition qui menacent de revenir à la charge lors de la présente session ordinaire.
Il y a entre autres l’affaire du député porté disparu, ce qui apparemment bloque l’étude de certains dossiers sensibles, il y aussi le cas des secrétaires parlementaires dont l’absence suspecte paralyse également le fonctionnement de l’institution, sans oublier, bien entendu la recherche à tout prix d’une majorité par l’un ou l’autre camp, cause profonde des jeux politiques en cours actuellement au sein de l’hémicycle.
La cérémonie de ce jour s’avère donc capitale pour le parlement, en ce sens qu’il permettra d’en savoir davantage sur la situation des secrétaires parlementaires, sans lesquels aucune activité n’est possible au sein de l’hémicycle. En fait, le président Nago est un habitué des cérémonies d’ouverture boycottées.
Si éventuellement les députés des G et F mettent leur menace à exécution, le président Mathurin Nago ne disposera pas d’un quorum nécessaire pour ouvrir la session ordinaire de ce jour. Cependant, les dispositions du règlement intérieur de l’institution parlementaire lui permettent d’ouvrir la session 72 heures après. Ce qui veut dire que probablement les députés vont se retrouver le jeudi prochain pour entériner les différents points inscrits à l’ordre du jour de cette première session ordinaire de l’année 2009.
Seulement, le report fréquent des cérémonies officielles et leur boycott régulier par une majorité de députés n’augure pas d’une bonne image pour le parlement béninois. Néanmoins, ce faisant, les députés Get F permettent à la communauté internationale, à travers le corps diplomatique et les institutions internationales, de toucher du doigt les réalités à l’Assemblée nationale béninoise. Cela devrait donc amener le pouvoir, en l’occurrence le président de l’Assemblée nationale, à trouver les voies et moyens pour gérer au mieux ses malentendus avec les députés opposés au régime en place.q Ismail Kèko
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