Tournée du ministre de la justice

Victor Topanou s’enquiert des conditions carcérales à la prison civile de Porto-Novo

S’enquérir d’une part des conditions de travail du personnel du tribunal de première instance de la ville de Porto-Novo et d?autre part des difficultés et des conditions carcérales des détenus de la prison civile de Porto-Novo, tel est l’objectif de la descente le vendredi dernier à Porto-Novo du garde des sceaux ministre de la justice porte-parole du gouvernement.

La première étape a été le tribunal de première instance de Porto-Novo où le ministre Victor Topanou a pris contact des réalités de cette structure. Le bureau du procureur, la salle informatique, les bureaux du président du tribunal et ceux des substituts ont été à tour de rôle visités par la délégation ministérielle. Une séance de travail a été effectuée avec le personnel. Occasion pour le procureur, le premier substitut et le représentant du personnel de présenter les conditions difficiles de travail dans ce tribunal malgré son état de réfection.

Les salles d’audience non climatisées, inexistence d’un groupe électrogène dans la maison, le problème de reversement des agents contractuels locaux, les primes d’heures supplémentaires non payées, inexistence de prime de sédentarisation contrairement aux autres ministères, voilà le tableau sombre présenté par le représentant du personnel Bernard Zinhowémédé qui a promis toutefois au nom de ses collègues de donner  un bon rendement puisque dit-il, les moyens pour la mission à leur confiée existent et rien ne justifiera eux échec. A la prison civile de Porto-Novo, la vétusté du bâtiment a été constatée ainsi que les conditions carcérales qui ne sont pas reluisantes après la visite de l’infirmerie, de l’espace d’éveil et de l’enfance, du quartier des femmes et des prisonniers.

Après le porte-parole des prisonniers, le régisseur de cette prison n’a pas manqué de peindre les difficultés qu’il enregistre à savoir le manque de personnel d’encadrement, l’infirmerie sous-équipée, une pléthore de prisonniers. Il a souhaité que la prison soit dotée d’une caméra de surveillance et que le personnel soit renforcé. Après tous ces constats, le ministre Victor Topanou a rassuré aussi bien du côté du personnel du tribunal que celui de la prison civile que quelque chose sera fait pour améliorer la situation. Il a écouté de vive voix certaines femmes détenues pour des causes diverses.

Ismail Kèko