Plus de doute sur la candidature de Bio Tchané
En marge de la signature d’accord de prêt de financement de la voie Djougou- Ouaké, Abdoulaye Bio Tchané, président de la Banque ouest africaine de développement (Boad) a animé une conférence de presse aux côtés de Soumaïla Cissé, président de la commission de l’Uemoa sur la crise économique mondiale, à l’hôtel Ibis de Cotonou. Occasion rêvée pour les journalistes de lui demander s’il serait candidat à l’élection présidentielle de 2011 comme cela se ventile depuis quelques mois. Bien que sa réponse ne soit pas directe, elle permet cependant de ne point en douter.
« Je suis conscient de ce que cette question préoccupe plus d’uns dans le pays. Les élections sont dans deux ans et je suis citoyen comme tout le monde. Que Dieu nous prête vie ». C’est en ces termes que l’ancien directeur Fmi zone Afrique a répondu à la question de savoir s’il serait sur la ligne de départ pour la succession au président Boni Yayi en 2011. A défaut d’un Oui franc, Bio Tchané, ancien ministre des finances sous le régime du Général Mathieu Kérékou, a semble-t-il retenu des leçons de ce dernier. Ce bout de phrase montre qu’en tant que citoyen béninois comme il le dit, suppose qu’il jouit des mêmes droits que tous ses concitoyens, dont celui de se présenter à l’élection présidentielle de 2011. Il ne transparaît aucune autre interprétation possible à cette déclaration. A ceci, viennent s’ajouter d’autres indices qui ne sauraient tromper.
Premièrement, il faut signaler la présence remarquée de ceux-là qui agitent le spectre de sa candidature depuis quelques mois, à cette conférence de presse. Ce sont l’honorable Wallis Zoumarou, qui a d’ailleurs martelé encore l’irréversibilité de la candidature du successeur de Boni Yayi à la tête de la Boad le week-end dernier sur une chaîne de télévision de la place, de l’ancien député Assane Séïbou, qui avait lui aussi confié l’effectivité de cette candidature à votre journal et enfin l’ancien ministre Arouna Boubacar. Ce sont-là des signes qui ne trompent guère. Surtout que plusieurs délégations de jeunes sont venues du septentrion afin d’échanger avec le probable candidat, il y a forcément matière à conviction. Le dernier indice qui se passe de tout commentaire est cet aveu que l’intéressé même a fait devant les hommes des médias.
Il s’agit de sa descente au point de vente sis derrière le Cnhu et appelé communément « Morgue ». Bio Tchané estime qu’il est allé se procurer quelques journaux afin de s’informer de l’actualité. Nul n’ignore que ce point est un microcosme politique. En effet, il n’y a pas d’heure où, les conducteurs de taxi-motos de tous les bords politiques ne s’y rassemblent pour deviser sur l’actualité. Il en va de soi que l’enfant de Djougou est allé prendre le pouls qui y règne et apprécié l’aura dont il jouit auprès de cette frange de la population. Des chemins que certains ont empruntés avant lui. A cette étape de la situation, il faut croire que seule la déclaration officielle de l’intéressé reste le seul acte à poser.
Benoît Mètonou
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