Abdou Diouf au sujet de la situation politique au Bénin

«Il y a des crispations»

Présent au Bénin dans le cadre du 5ème sommet de l’association des Cours et Conseils constitutionnels ayant le français en partage (Accpuf), le secrétaire général de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a abordé un certain nombre de sujets dont celui relatif à la situation politique actuelle du Bénin.

Dans ses propos liminaires, l’ancien président sénégalais a clairement affirmé qu’en marge du sommet de l’Accpuf, il a rencontré le chef de l’Etat béninois, Boni Yayi et un large éventail de chefs de partis politiques dont Nicéphore Soglo. Invité à dévoiler le contenu des entretiens qu’il a eus avec la classe politique béninoise, il a déclaré qu’il s’agissait des secteurs socio-économique et politique.  En ce qui concerne la situation politique, le secrétaire général de l’Oif a dit avoir enregistré des opinions divergentes de la part des différents acteurs qu’il a rencontrés. Cependant, diagnostique-t-il « rien d’irrémédiable ». C’est pourquoi il entend apporter son concours à la normalisation de cette situation dans la mesure de ses moyens. Car, précise-t-il, « les problèmes du Bénin ne peuvent être réglés que par les fils de ce pays ». Par rapport à ce qu’il faut retenir comme dividende de sa présence au Bénin en matière de coopération avec l’Oif, il a rappelé le projet Ifadem (Initiative pour la formation à distance des maîtres) sont la phase pilote a été lancé hier à Abomey. Il faut également retenir son retour au Bénin en septembre prochain pour un forum sur l’investissement en Afrique de l’Ouest. Il s’agira également pour lui, de venir constater l’évolution du projet Ifadem.

Abdou Diouf a été également interpellé sur le cas de ces présidents qui cherchent à rester au pouvoir ad vitam æternam surtout que l’actualité est riche de la mort de Omar Bongo et d’une tentative de révision de la constitution au Niger. Pour celui qui a succédé à Léopold Sédar Senghor à la tête du Sénégal, qui à son tour a laissé sa place à Abdoulaye Wade, c’est tout simplement une erreur. Ce qui n’est ni bon pour eux ni pour le développement de leur pays. Il est également intervenu sur quelques programmes de l’Oif dans le but d’aider les communautés francophones à accéder à l’éducation, l’un des objectifs du millénaire.

Benoît Mètonou

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