Adoption d’un cadre juridique de la lutte antitabac au Bénin

Le plaidoyer de l’ONG Potentiel 2000

Le Bénin dispose depuis 2006, d’un cadre juridique de la lutte antitabac. Pour qu’il en fût ainsi, il a fallu que des ONG, des organismes internationaux tels que l’OMS, mettent la pression nécessaire sur les autorités compétentes.
C’est avec une certaine fierté que Charles KASSA, directeur exécutif de Potentiel 2000, une ONG spécialisée dans la lutte antitabac, évoque les actions menées par son ONG dans le cadre du plaidoyer qu’elle a organisé pour faire adopter le cadre juridique de la lutte antitabac au Bénin.
Ayant constaté à l’époque qu’au Bénin, il n’y avait pas de base légale pour affronter l’industrie du tabac, cette ONG a saisi l’opportunité que représentait l’adoption par l’OMS de la Convention cadre de la lutte antitabac (CCLAT) pour enclencher un plaidoyer en faveur de la ratification de cette convention  par l’Assemblée nationale et l’adoption d’une loi nationale antitabac.
A en croire Charles KASSA, ce long et minutieux processus a duré deux ans. Pendant cette période, une vingtaine de lettres a été envoyée au chef de l’Etat et une quinzaine au président de l’Assemblée nationale  avec copie à chaque député. Chaque évènement auquel le Bénin devait participer au niveau des Nations Unies était saisi pour rappeler au Président de la République, alors Président de la Conférence des Pays les Moins Avancés (PMA), la nécessité de doter nos pays, d’un cadre juridique de la lutte antitabac.
Grâce à toutes ces actions concertées et à l’appui de l’OMS et du Ministère de la Santé, souligne Charles KASSA, la CCLAT a été ratifiée par le Parlement  béninois le 3 novembre 2004. Elle sera suivie plus tard, en 2006 par l’adoption d’une loi nationale antitabac.
Le plaidoyer pour la ratification de la CCLAT et l’adoption d’une loi nationale antitabac constituent l’essentiel des actions phares menées par Potentiel 2000 qui, en dépit des difficultés qu’éprouve cette ONG  face à la toute puissance de l’industrie du tabac.
Par Reine AZIFAN*
(*ACSA/Bénin en partenariat avec l’OMS/Bénin)

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