Les dessous de l’élection d’Epiphane Quenum

E. QuenumLa Rb définitivement dans la mouvance ?

Tard dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, l’honorable Epiphane Quenum est parvenu à se faire élire à la tête de la Commission politique de supervision de la Lépi (Cps) à la suite d’un scénario rocambolesque sur fond  de trahison. Ce qui constitue un indice supplémentaire qui confirme le double jeu de certains députés de la Renaissance du Bénin (Rb).
Epiphane Quenum est le président de la Commission politique de supervision de la réalisation du Recensement électoral national approfondi (Rena) et de la Liste électorale permanente informatisée (Lépi). Mais que d’intrigues et de coups bas n’a-t-il pas fallu  pour y parvenir !
En effet, suivant le principe de Majorité et minorité, il a été demandé aux députés des G et F, membres de la Cps de s’entendre afin de proposer celui qui allait conduire la commission, vu qu’ils étaient les majoritaires. Rassemblés, (Epiphane Quenum, Léon Ahossi, Nassirou Arifari Bako, Timothée Gbèdiga et Gabriel Tchocodo), deux candidatures se sont révélées : Epiphane Quenum et  Arifari Bako. A  ce niveau, le député de la Rb s’est retrouvé seul.  Logiquement, c’est le coordonnateur G13 qui devrait être promu. Ce ne fut pourtant pas le cas. Selon nos sources, l’honorable Quenum aurait refusé de se soumettre à ce verdict. C’est alors que l’assemblée a décidé d’aller au vote afin de départager les deux challengers. Proposition qui arrangeait bien les affaires de celui qui a été accusé d’avoir induit Rosine Soglo en erreur par rapport au vote du budget exercice 2009.  Après le vote, ses alliés des G et F, constatèrent tout simplement qu’il a bénéficié uniquement des voix des représentants de la mouvance pour arriver à ses fins. C’est alors que les autres comprirent enfin que tout était fignolé depuis le début. Autrement, il avait négocié depuis avec les représentants de la mouvance. Tout le reste n’était que pur cinéma.

La Rb résolument dans la mouvance ?

Plus 2011 s’approche, plus des doutes naissent sur la loyauté du parti de Rosine Vieyra Soglo envers ses alliés des G et F. Les faits ne manquent d’ailleurs pas de corroborer la chose. On remonte à décembre 2008, c’est avec une facilité déconcertante que  la Rb a fait voter le budget 2009 qui les pénalisait pourtant dans la gestion de la mairie de Cotonou. Il y a eu des votes à l’Assemblée nationale sur lesquelles, la Rb a boycotté le mot d’ordre de ses alliés. Le même Epiphane Quenum était annoncé pour entrer au gouvernement. Certaines rencontres entres le président Boni Yayi ainsi que d’autres, incognito avec le premier adjoint au maire de Cotonou renforcent l’idée que la Rb serait entrain de nouer une alliance avec la mouvance. L’homme aux "cheveux kaolin" ne s’était pas également entouré de fioritures pour rappeler à Me Adrien Houngbédji sa trahison de 1996. Tous ces faits mis bout à bout, constituent des indices forts qui révèlent le jeu peu honorable de la bande à Nicéphore Dieudonné Soglo, leader charismatique de ce parti.

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