Les diplomates en grève dès mardi
L’affectation de l’ancien bâtiment du ministère des Affaires étrangères aux travailleurs à celui du Travail et de la fonction publique continue de défrayer la chronique. Le Syndicat national des diplomates, interprètes-traducteurs et personnel administratif et technique du ministère des Affaires étrangères (Syndipat-Mae) maintient toujours son opposition à cette décision du gouvernement.
C’est pourquoi dès mardi prochain, il a décidé d’aller en grève de 48 heures renouvelables, si les autorités ne reviennent pas à de meilleurs sentiments.
En prenant la résolution de paralyser le ministère des Affaires étrangères, le Syndipat-Mae dénonce le hold up budgétaire opéré par le conseil des ministres du 23 septembre dernier dans le but de procéder sans la prise d’une loi de finances rectificative au transfert de 540368475 cfa mobilisés pour les travaux de réhabilitation de l’ancien bâtiment central de leur ministère au profit des travailleurs de la Fonction publique. De même, il manifeste son indignation contre le mutisme du ministre Ehouzou, proteste contre la volonté de plus en plus du pouvoir d’opposer les personnels de deux entités de la seule et même administration publique. En conséquence, ils décident d’observer une grève d’avertissement de 48 heures dès mardi prochain. A cet effet, il a été indiqué qu’au cours de ce mouvement, tous les bureaux seront fermés aussi bien l’administration centrale que dans les missions diplomatiques et consulaires du Bénin à l’extérieur.
Pourquoi cette opposition du Syndipat-Mae au gouvernement ? Les diplomates soutiennent que leur nouveau bâtiment administratif est érigé dans le cadre de la réhabilitation et de l’extension des locaux de leur ministère. Les affres subis par le bâtiment central de leur ministère, les difficultés actuelles liées à l’insuffisance des bureaux, le mutisme du gouvernement à la suite des sit-in des 06 et 13 octobre dernier, les irrégularités relatives à l’adjudication du marché de réhabilitation du bâtiment central du Mae, les montages funestes orchestrés par les ministres en charge du dossier justifient également leur position contre le gouvernement.
Jules Yaovi Maoussi