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Fikara parle d’un détournement de 18 milliards
Le premier questeur de l’Assemblée nationale, Sacca Fikara, était hier l’invité de l’émission ‘’Cartes sur table’’ de la radio Océan Fm. Il s’est prononcé sur plusieurs questions d’actualité nationale. C’est ainsi qu’il s’est intéressé à la construction de 2000 salles de classe par le gouvernement du président Boni Yayi.
Selon ses déclarations, la réalisation de ces joyaux a été une porte ouverte au détournement de l’argent du peuple béninois. Il a indiqué que la construction d’une salle de classe a coûté à l’Etat 24 millions, alors qu’au cours d’une réunion avec les élus locaux, les populations ont promis de réaliser les mêmes travaux à 15 millions. Faisant la différence sur les 2000 salles de classe, Sacca Fikara a déclaré qu’il y a un détournement de 18 milliards. Déçu par cet état de choses, il a souligné que c’est anormal de vivre sur le dos du peuple à travers les constructions de salles de classe.
Au cours de l’émission, l’invité de la radio Océan Fm a abordé d’autres sujets d’actualité. Il est revenu sur la question de la détention du maire de la commune de Dangbo, Clément Gnonlonfoun. Il y voit une implication personnelle du ministre de la Justice, Victor Topanou, car ce dernier a donné des instructions au procureur de la République pour maintenir le détenu en prison.
« Il y a la politisation à outrance de notre justice », a-t-il déclaré pour appuyer ses propos. Pour aller plus dans ses démonstrations, il a indiqué que les problèmes de détournement se posent également dans les mairies de Savè et de Kouandé au vu et au su du gouvernement qui n’a rien fait pour la manifestation de la vérité, parce que les intéressés sont Fcbe. Concernant la situation au G13, M. Fikara a noté qu’il avait eu des dysfonctionnements. « Aujourd’hui, le groupe s’est recentré », a-t-il déclaré, car il faut un regroupement puissant pour contrer le gouvernement dans ses multiples menaces sur la démocratie et le pillage organisé de l’économie nationale. « On a formé le G13 contre les dérives du pouvoir actuel », a-t-il précisé. Durant l’émission, le premier questeur de l’Assemblée nationale a été acerbe contre le chef de l’Etat. Il entend revenir à la charge dans les jours à venir.
Jules Yaovi Maoussi