Sortie médiatique de plusieurs membres de l’opposition

Tirs croisés contre le régime de Yayi

L’opposition béninoise ne dort plus. Elle quadrille le terrain et marque à la culotte la mouvance par différentes stratégies politiques. Dans cette effervescence, les cauris se contentent des créations de partis qui se noient dans leur famille politique.

A l’approche des élections de 2011, les partis politiques, ne soutenant pas les pratiques du pouvoir en place, sortent leurs griffes. Ils occupent plus le terrain maintenant. Le weed end dernier, l’Union pour la relève (Upr) de l’honorable, Issa Salifou, était à Kouandé où il a tenu un géant meeting au cours duquel des flèches ont été massivement envoyées au gouvernement et aux Forces cauris pour un Bénin émergent (Fcbe). Contrairement à ce qu’on pensait, il y avait un monde impressionnant à ce rendez-vous. Dimanche dernier, les acteurs de l’opposition ont pris d’assaut les ondes de certaines radios de la place. Le député du Parti du renouveau démocratique (Prd), Raphael Akotègnon, était sur radio ‘’Tokpa’’, au moment où Sacca Fikara du G13 attaquait le régime du Changement sur ‘’Océan Fm’’. Ailleurs, sur toute l’étendue du territoire national, les ténors des G13, G4 et Force-clé étaient sans repos. Ils organisaient des réunions secrètes. Au cours de ces différentes concertations politiques, on chante l’alternance en 2011 et on fait le procès du régime du président Boni Yayi.
Qu’est-ce qui explique un tel réveil de l’opposition à plus d’un an des élections de 2011 ? Pendant longtemps, les éléments du pouvoir occupaient seuls le terrain politique. C’est eux seuls qui organisaient les marches de soutien. Il n’y a pas un weed end où ils ne faisaient pas cet exercice pendant que l’opposition se battait contre le pouvoir en place dans les quatre murs de l’Assemblée nationale. Certainement  qu’après après avoir constaté que cette manière de faire n’est pas porteuse de succès, les G et F ont changé de stratégie. C’est ainsi qu’ils sont devenus spécialistes des marches qu’ils reprochaient à leurs adversaires. Ils étaient dans la rue à Cotonou, Dangbo et Porto-Novo et ils projettent une autre à Cotonou. Curieusement, les Fcbe ont abandonné le terrain à leurs adversaires. Est-ce un signe de faiblesse ? Est-ce une stratégie de reculer pour mieux sauter ? Est-ce une fuite des Fcbe en raison de la carte de visite des grosses cylindrées de la classe politique nationale ?

Toujours, est-il que la bataille de 2011 sera rude pour tous les camps en compétition, car les enjeux sont grands. Du côté du pouvoir, il faut se battre pour assurer la réélection du président Boni Yayi. Un tel exploit lui serait historique, en ce sens qu’il aurait réussi une fois encore à damer le pion aux caciques de la politique béninoise. Mais, ces derniers ne veulent pas se laisser faire. Ils veulent effacer la honte de 2006. D’une manière ou d’une autre, le peuple prie pour que ces rivalités politiques ne mettent pas en péril la paix chèrement acquise à la conférence nationale de février 1990.

Jules Yaovi Maoussi

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