Porto-Novo est à 08 jours de perdre le financement de la Boad
Le retard considérable observé dans la signature de l’accord de prêt de 04 milliards de francs CFA que la Boad s’apprête à accorder à la ville de Porto-Novo dans la cadre de l’organisation du cinquantenaire de la fête de l’indépendance, suscite depuis peu des inquiétudes du côté des autorités municipales de cette ville. C’est pour cette raison que son premier responsable en la personne du maire Océni Moukaram est monté au créneau à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a donnée le vendredi dernier à l’hôtel de ville de Porto-Novo en présence des membres du conseil municipal. Dans sa déclaration liminaire, le maire de Porto-Novo a exprimé ses indignations par rapport à la perte probable de ce financement qu’il aurait négocié au prix d’une démarche exceptionnelle. Ahuri, Océni Moukaram déclare que « jamais un Etat ne s’est comporté de cette manière vis-à-vis d’un financement pour lequel il a soumis une requête mettant en cause le développement et le bien-être d’une partie de sa population ». A en croire ses propos, balayant ainsi du revers de la main l’amélioration du cadre de vie des populations de Porto-Novo et de surcroit de la capitale du Bénin. Le maire Océni Moukaram s’est indigné contre le refus du développement que le gouvernement veut imposer à sa ville. « Jusqu’au moment où je tiens cette conférence de presse, bien que nous soyons à 11 jours de perdre cet important financement pour notre ville, je continue de dire que le gouvernement du Bénin ne prendra pas le grand risque de laisser échapper cette bouffée d’oxygène… » a. laissé entendre le conférencier. Il n’a pas manqué d’éclairer sur les démarches ayant abouti à l’obtention dudit financement de la Boad. Comment le conseil municipal s’était réuni pour arrêter un mémorandum qui ferait de l’évènement une parfaite réussite, comment le document a été soumis au chef de l’Etat, comment lui-même a souhaité avoir une fête de cinquantenaire à l’image de celle du Ghana à laquelle il a pris part en 2007, comment le chef de l’Etat a ordonné de rechercher des financements complémentaires, comment il a promis en 2008 que plusieurs délégations seraient envoyées dans les pays du Golfe, en Chine et vers d’autres pays pour la cause, comment les autorités municipales ont débuté les négociations avec la Boad et le Bidc, comment la Boad a accepté le premier, d’appuyer Porto-Novo et comment le gouvernement a été saisi par le maire aux fins d’introduire une requête officielle sollicitant cet appui.
A en croire le maire de Porto-Novo, ceci a conduit le 09 septembre 2009 à la conclusion de l’accord de prêt. Il ne restait qu’à arrêter la date de signature dudit accord de prêt, ce qui n’a pas été fait jusqu’à ce jour par le gouvernement malgré les injonctions de la Boad. Vivement donc que les deux parties accordent leurs violons afin que ce financement qui est à 08 jours de l’échéance ce lundi 14 décembre 2009 soit sauvegardé.
Ismail Kèko
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