La démarginalisation des pauvres par le droit au cœur des discussions
Une conférence régionale sur la démarginalisation des pauvres par le droit s’est ouverte hier au palais par le ministre chargé des Relations avec les institutions, Zachary Baba Bodi. C’était en présence des experts de la sous-région. « La démarginalisation des pauvres par le droit ». C’est le thème principal de la conférence régionale dont les travaux ont été lancés ce mardi à Cotonou. Son objectif est de parvenir à une meilleure compréhension des situations particulières que vivent les pauvres en Afrique, identifier des stratégies et actions qui permettent aux gouvernements et aux organisations de la Société civile d’explorer les opportunités pour la mise en œuvre du ‘’legal empowerment of poor’’ au plan national et régional, adopter un plan de plaidoyer auprès des chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région, une déclaration dite ‘’Déclaration de Cotonou’’ et une plate-forme d’actions sous-régionale du ‘’legal empowerment poor’’. Pour y arriver, plusieurs communications sont retenues au cours de cette rencontre internationale. Ils s’agit entre autres de : « Les enjeux de la démarginalisation des pauvres par le droit et le point des avancées », « La démarginalisation des pauvres par le droit comme stratégie de développement ».
Comment est née cette idée ? La commission pour la démarginalisation des pauvres par le droit a été créée en 2005 sous les auspices des Nations-unies avec l’appui de l’ancien secrétaire général de l’Onu, Koffi Annan. Elle n’a pas pour objet de fournir des aides, mais vise à permettre aux pauvres de sortir de la pauvreté en agissant en faveur des réformes politiques et institutionnelles qui étendent leurs possibilités et leurs protections légales. En se basant sur l’approche participative pour atteindre ses objectifs, la commission a lancé des consultations nationales dans certaines régions du monde. Comme résultats, elle a une base de données étendues et diversifiées des expériences qui ont cours dans les pays ciblés touchant les quatre domaines d’intervention qu’elle a choisis que sont : accès à la justice et Etat de droit, droit de la propriété, droit du travail et droit d’entreprendre.
La conférence de Cotonou a réuni les participants venus des pays francophones et certains Etats lusophones d’Afrique en raison de leur homogénéité linguistique et du fait qu’ils ont un même héritage juridique qui est celui du droit français. Ils sont venus du Burkina-Faso, du Cap-Vert, du Cameroun, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Guinée-Bissau, de la Guinée Conakry, de la Mauritanie, du Niger, de la Centrafrique, de la République démocratique du Congo, du Sénégal, du Tchad et du Togo. Les représentants du Pund, de la Cedeao, de l’Unemoa, du Nepad y participent également. Ses travaux prennent fin demain.
Jules Yaovi Maoussi
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