Décédé le 18 décembre 2009

Richard Adjaho conduit à sa dernière demeure

Démarrées mardi dernier, les obsèques de l’ancien ministre Richard Adjaho, décédé le vendredi 18 décembre 2009, se sont poursuivies hier pour prendre fin ce jour. Dans la journée du mercredi, une messe corps présent lui a été célébrée en l’Eglise catholique Saint Michel de Cotonou. Ce culte religieux a été présidé par l’archevêque de Cotonou, Monseigneur Marcel Agboton assisté du Nonce apostolique, de l’évêque de Kandi, Monseigneur Clé Fèliho (délégué pour représenter le prélat du Bénin) et un nombre impressionnant de prêtres.

L’évangile lu au cours de la célébration est extrait du livre de Saint Marc au chapitre premier, du verset 29 au 39. Un texte relatif à une série de guérisons effectuées par Jésus-Christ en commençant par celle de la belle-mère de son apôtre Simon Pierre. Dans son homélie, Monseigneur l’archevêque est parti d’une citation de l’écrivain français Victor Hugo.

«Lorsque l’enfant paraît, le cercle de famille applaudit à grands cris.» Mais, nuance-t-il, «quand ce même visage disparaît, le cercle de famille accourt. Il n’applaudit plus à grands cris mais il accourt».

Chacun se pose des questions: «Qui est-il ? Qu’a-t-il fait ? Que va-t-il se passer après son départ ?» De nombreuses préoccupations auxquelles on n’a toujours pas de réponse parce qu’on est tourmenté, perturbé puisqu’il s’agit du départ définitif d’un être cher, très cher. Alors, Monseigneur l’archevêque recommande qu’à chaque fois, il faut confier le défunt à la Toute Puissance de Dieu afin que «ce qui restera de lui soit ce qui va le rendre immortel».
Le message du prélat ne s’est pas adressé uniquement à la veuve, Mme Agnès Avognon Adjaho et à ses enfants. Les autorités politiques et administratives à divers niveaux étaient aussi présentes à la messe.

Des membres du gouvernement notamment Armand Zinzindohoué, Mamata Bako Djaouga, Christine Ouinsavi, Joseph Ahanhanzo…, le président maire Nicéphore Dieudonné Soglo, son épouse et son fils Léhady, les présidents des institutions de la République dont Théophile Nata, Moïse Mensah, Maurice Ahanhanzo Glèlè, Albert Tévoédjrè, Théodore Holo, Robert Dossou, de hauts gradés de la police nationale et de l’armée, des leaders d’opinion et universitaires comme Me Adrien Houngbédji, Pierre Osho, Guy Ossito Midiohouan et son épouse, Denis Amoussou Yéyé, etc. Tous ont répondu présents à cette solennité au cours de laquelle le collège des prêtres et hauts dignitaires de l’Eglise catholique ont prié sur la dépouille mortelle afin que Richard Adjaho recouvre la joie dans la plénitude céleste. Ils ont prié également pour la famille et le Bénin tout entier.

A la fin de la célébration eucharistique, le prélat et les diverses autorités ont salué la veuve et les enfants. Le cortège s’est alors ébranlé vers le Centre international de conférence de Cotonou où le défunt a bénéficié d’un hommage officiel. Le cap a été ensuite mis sur Abomey où il sera célébré ce jeudi matin une nouvelle messe en l’honneur du défunt à la cathédrale Saint Pierre et Paul de la ville. Son inhumation interviendra ensuite au cimetière municipal, toujours à Abomey.

Arraché à l’affection des siens et de tout le Bénin à l’âge de 61 ans, Richard Adjaho est un ancien inspecteur général des finances. Il a occupé durant son parcours professionnel de très hautes fonctions. Entre autres, ministre du commerce, de l’artisanat et du tourisme, ministre de l’intérieur, ambassadeur du Bénin près la France. Il laisse derrière lui, une veuve et quatre enfants.

Fortuné Sossa