La présidence américaine a entamé une nouvelle phase marquée par un retour aux premières loges de Donald Trump. Réinstallé à la Maison-Blanche pour un second mandat, le magnat de l’immobilier multiplie les initiatives qui suscitent débats et inquiétudes. Face à cette dynamique, Kamala Harris, candidate malheureuse à la présidentielle de 2024 et figure montante du Parti démocrate, n’a pas tardé à faire entendre sa voix. Engagée sur plusieurs fronts politiques, elle analyse sans détour les premières orientations de la nouvelle administration républicaine, soulignant des choix qu’elle juge inquiétants pour la démocratie américaine.
Lors d’une prise de parole attendue, Harris a critiqué la politique du président Trump qu’elle qualifie de « profondément égoïste ». Elle estime que derrière l’apparente confusion de ce début de mandat se cache une stratégie longuement préparée par les conservateurs. Selon elle, cette politique vise à démanteler l’éducation publique, réduire la taille de l’État fédéral et privatiser des pans entiers de ses services, tout en offrant des avantages fiscaux significatifs aux plus fortunés.
L’ancienne numéro deux de l’exécutif américain a également fustigé ce qu’elle décrit comme une vision restrictive du pays : un environnement où les lanceurs d’alerte seraient sanctionnés, où la fidélité au pouvoir primerait sur la compétence, et où la concentration des avantages profiterait à une minorité, au détriment de la majorité des citoyens.
En un peu plus de 100 jours, Trump a déjà signé plus de 140 décrets, un volume inhabituel qui reflète la volonté de son équipe d’imprimer rapidement sa marque. Plusieurs de ces mesures ont toutefois été suspendues ou annulées par les tribunaux. Le président s’est notamment illustré par des expulsions massives d’immigrés en situation irrégulière et par sa volonté affirmée de réduire la taille de l’administration fédérale, un projet appuyé par l’entrepreneur Elon Musk.
Si la base électorale républicaine continue de lui témoigner un soutien indéfectible, des tensions apparaissent dans l’opinion publique. Les droits de douane imposés par Trump, notamment dans le cadre d’un nouveau bras de fer commercial avec la Chine, alimentent les craintes d’une remontée de l’inflation, alors que nombre d’Américains espéraient un apaisement économique avec son retour.
Pendant ce temps, Kamala Harris, dont les intentions politiques restent en suspens entre une possible candidature à la présidence en 2028 ou une course pour le poste de gouverneure en Californie dès 2026, appelle les citoyens à la vigilance. Pour elle, le véritable enjeu de ce mandat réside dans la capacité du peuple américain à discerner les intentions profondes derrière les décisions politiques en cours.
Laisser un commentaire