Sit-in des travailleurs au siège de la Banque mondiale et du Fmi au Bénin
Les travailleurs réunis au sein de la Coordination des syndicats et des travailleurs en lutte (Cstl) ont organisé une marche de protestation suivie de sit-in au siège de la Banque mondiale et de la Fmi au Bénin. C’était hier à travers les rues de Cotonou que des centaines de travailleurs se sont massés manifestant contre l’implication de la Banque mondiale et de la Fmi dans la gestion des affaires de leur pays. D’après la déclaration faite à cette occasion par le président du Cstl Paul Essè Iko, la Banque mondiale prend ouvertement la gestion financière du Bénin en ordonnant la fixation des salaires des travailleurs du pays et la braderie des entreprises de l’Etat. Les manifestants estiment que cette situation relève de la volonté du Chef de l’Etat Boni Yayi qui se refuse de faire ce que veut le peuple qui l’a élu en cédant au diktat des institutions étrangère comme le Fonds monétaire international (Fmi) et la Banque mondiale. Or, le Bénin est un Etat souverain et devrait décider en toute responsabilité de comment il doit être géré selon le président de la coordination.
Un extrait de la déclaration
« Les tenants du capital financier dans le monde ont élaboré une théorie et des méthodes pour imposer le « consentement » des travailleurs et des peuples à leur domination. Cette théorie et ces méthodes ont été dénoncées dans notre pays et par le monde par les révolutionnaires. Il ne sera pas étonnant et nous devons nous attendre à ce que les zélateurs du capital financier entrent plus vigoureusement en action pour tenter de nous faire « consentir » à notre domination et avilissement. Des syndicalistes traîtres seront payés, des journalistes et journaux à ordre seront payés, des séminaires sur séminaires seront organisés pour « montrer » que le Fmi et la banque mondiale nous « aident », pour proposer que nous consentions à notre propre mort.
Mais ailleurs, nous avons vu les travailleurs s’opposer aux réunions des G8, contraignant les plus grands du monde à se réfugier dans les « bunkers » pour se concerter. Ici également, nous nous opposerons aux diktats du Fmi et de la banque mondiale et de leurs « bons élèves » élevés et nourris dans leurs institutions à la tête de notre pays »
Marius Kpoguè
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