Reprise des élections à Akpro-Missérété

Des militaires dans les bureaux de vote, un membre du gouvernement renvoyé

(Fcbe gagne 3 sièges et le Prd 2)
Les élections ont été effectivement reprises hier dans l’arrondissement central d’Akpro-Missérété suite à un recours déposé il y a quelques mois par un candidat malheureux des Fcbe aux dernières élections communales. Selon les informations qui nous sont parvenues à l’heure où nous mettons sous presse,  les Fcbe auraient gagné 3 sièges alors que le Prd en récolterait 2. Hormis donc la quiétude qui a régné tout au long du scrutin, des actions d’intimidation à l’endroit des électeurs ont été remarquées sur le terrain. En effet, un membre du gouvernement en l’occurrence celui chargé de coordonner les Fcbe dans le département de l’Ouémé, a fait irruption dans des bureaux de vote au moment où des électeurs étaient en train de voter. Il a fallu l’intervention de certains superviseurs qui ont, à la limite, grondé ce membre influent du gouvernement natif de l’Ouémé avant qu’il ne se ressaisisse. Quelques minutes après, c’est le commissaire central de la ville de Porto-Novo, avec un fort contingent de policiers de même que des gendarmes armés jusqu’aux dents qui ont commencé par sillonner des bureaux de vote. Selon les informations recueillies sur place, ce détachement n’aurait même pas signalé sa présence aux autorités communales avant d’entamer cette tournée. Cette situation enregistrée sur le terrain frise quelque peu l’intimidation des militants de l’opposition. Puisque qu’on sait que c’est seulement deux formations politiques qui se discutent cinq sièges, notamment les Fcbe et le Prd.

Il faut signaler qu’un mineur ayant en sa possession une carte d’électeur a été mis en déroute au moment il a voulu voter. N’eût été la vigilance des représentants de partis politiques, ce mineur allait voter allègrement hier. Autant d’irrégularités qui ont été constatées hier sur le terrain. Mais il a fallu la vigilance des superviseurs, certains responsables communaux et la présence des représentants du Sap/Cena pour éviter le pire hier à Akpro-Missérété.

Ismail Kèko